Un tweet à l’anniversaire, un !Jeudi 13 Mars 2014 - 18:01 Pour le premier annivesaire de sa montée sur le trône de Pierre, le pape François adresse un tweet au monde C’est par un message sobre, sur Tweeter, caractéristique de sa personnalité, que le pape François a marqué la journée symbolique du jeudi 13 mars, jour-anniversaire de son pontificat : « Priez pour moi », a-t-il écrit. D’ailleurs le Souverain pontife n’a pas envoyé son petit message du Vatican, mais de la localité d’Arricia, à quelques kilomètres de Rome où il a décidé de s’enfermer avec les cardinaux de la curie romaine pour les exercices du temps de carême. Ils rentreront tous au Vatican ce vendredi soir. En bus ! C’est dans la soirée du 13 mars 2013, à la fin d’un conclave relativement bref, que le monde entier découvrait le nom du successeur de Benoît XVI, le premier pape de l’histoire à avoir renoncé à ses charges : le nouvel élu était le cardinal Giorgio Bergoglio, argentin, jésuite ayant accepté de monter sur le trône de Pierre avec le nom de François. Tout en lui était nouveau et introduisait des nouveautés dans l’Église : premier pape non-européen, premier jésuite, premier François… De nombreux messages de félicitations sont arrivés sur son bureau à l’occasion de ce premier anniversaire de pontificat. Ils émanent de personnalités politiques, civiles ou religieuses qui saluent tous ce pontificat qui a choisi de privilégier une Église pauvre pour les pauvres. Ainsi la conférence épiscopale des États-Unis d’Amérique, souvent rebelle à l’autorité du Vatican, salue un pontife qui a constamment invité les catholiques à revenir vers les valeurs fondamentales de l’Évangile. Et l’a fait, disent les prélats américains, même par le geste, en lavant les pieds des détenus, en tenant dans ses bras les malades et en les embrassant. Même sympathie de la part des évêques de Pologne, pays qui fut le premier à monter « à l’assaut » de la forteresse du Vatican où n’ont régné jusqu’à l’arrivèe du pape polonais Jean-Paul II, que des Souverains pontifes italiens. Mgr Jozef Michalik, président des évêques polonais, écrit que « ce pape a une vision juste du monde parce qu’il indique une conscience, la volonté de regarder vers l’origine des problèmes. Si les bases devaient s’écrouler, c’est toute la société qui s’effondrerait ». Pour lui le pape François s’est mis résolument à la tête d’une Église qui veut insuffler l’espérance. C’est la même ferveur qu’on peut lire aussi dans le message adressé par les évêques de l’Inde. Cette ferveur, souligne le père Antonio Spadaro, jésuite comme le pape François et rédacteur-en chef de la revue Civiltà Cattolica, montre que « le pape François œuvre à une transformation missionnaire de l’Église. Ce qui veut que l’Église, tel qu’il la voit, est tournée vers le monde, ouverte à lui. Son langage est un langage naturel, ordinaire : je dirais un langage normal ». Pour ce premier anniversaire de pontificat, beaucoup d’autres marques d’estime ont été exprimées au pape argentin, directement ou indirectement. Deux livres ont été publiés, commis par deux journalistes non-prêtres : un Italien et un Allemand. Mais il y a eu aussi plus insolite. Le petit village de Portacomaro d’Asti, dans le Piémont italien, a décidé de donner le nom de pape François à un vignoble. Pourquoi ? Parce que Portacomaro est la bourgade d’origine des parents italiens du Souverain pontife. Et que ce lopin de terre a été labouré très exactement pendant deux jours. Les labours ont commencé le 13 février et le plantage des vignes le 14 février 2013. C’est-à-dire qu’entre le labour et le plantage, le sépage a enregistré un nouveau pape, provenant presque de ses flancs de cotaux. C’est dans la nuit entre ces deux jours que le pape François fut élu. Lucien Mpama |