Session criminelle : Jean-Marie Michel Mokoko opte pour le mutisme

Mardi 8 Mai 2018 - 21:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Au deuxième jour de son procès, le général a gardé silence face au juge, faisant prévaloir son immunité juridictionnelle.

Le procès du général Jean-Marie Michel Mokoko s'est poursuivi, le 8 mai à Brazzaville, sous la direction du président de la Cour d'appel, Christian Oba.  Appelé à la barre pour s'expliquer après que toutes les parties en présence, notamment la partie civile, la défense et le procureur général n'ont pas eu d'observations à faire sur la séance précédente, l’accusé a opté pour le  silence comme la veille. « Je confirme la position que j’ai prise hier, sous-entendu le silence », a déclaré l'accusé. Suite à la replique du président Christian Oba cherchant à savoir si l'accusé voulait créer un incident de procédure, sa défense, par la voix de Me Jean Philippe Esseau, a souligné que bénéficiant d'une immunité, leur client ne pouvait pas être traduit en justice.

 Une hypothèse écartée par le procureur général de la République qui a signifié que la chambre d’accusation avait déjà rendu un arrêt à propos de cette immunité qui devait être lue par voie législative et non juridictionnelle. Abondant dans le même sens que le procureur général, la partie civile s’est également posée la question de savoir si ce débat sur l'immunité juridictionnelle brandie par la défense était encore actuel. Par la voix de Me Emmanuel Oko, la partie civile a laissé entendre que l’exception n’était plus fondée, demandant à la Cour de rejeter l’argument de l’accusé.

 Après ces échanges de procédure, la question s'est posée sur la compétence de la Cour à juger l'accusé. En effet, s'estimant habilitée à le faire, la  Cour a rejeté l’immunité juridictionnelle reclamée par l’accusé,  appelant le procureur général à procéder à la lecture des scellés, notamment la cassette vidéo de 2007 sur laquelle le général Jean-Marie Michel Mokoko a refusé de se prononcer.

Le procureur général de la République a indiqué à la Cour que cette vidéo était bien authentique. Une rencontre organisée par un certain Moudilou a bel et bien eu lieu, selon lui, et que l’accusé lui-même l'avait reconnu au cours d’un interrogatoire. 
Concernant les armes qu'aurait détenues l’accusé, l'avis des experts a été sollicité, notamment celui du chef d’état-major général et du colonel Atipo de la Direction de la surveillance du territoire du Kouilou, afin de déterminer la nature de celles-ci. Mais, assistant à l'audience, ce dernier s'est présenté à la barre, signifiant qu'il a reçu l'ordre de sa hiérachie de ne pas parler. C'est sur ce fait que l'audience a été suspendue par le président de la Cour, Christian Oba.
 

 

 

 

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Notification: 

Non