Autonomisation de la femme : le PAM et la FAO lancent un projet de soutien agricole

Lundi 30 Avril 2018 - 14:45

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Financée par l’Allemagne à hauteur de trente-cinq millions d’euros, l'initiative cible les femmes déplacées suite aux conflits armés  dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ainsi que les petits paysans.

 Le projet piloté conjointement par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) vise, dans son volet autonomisation, à proposer aux femmes  des micro-financements  ainsi que des cours  d’alphabétisation  et de calcul afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans leurs communautés.

Quant au volet agricole, il s'agira de former les petits agriculteurs ruraux retournant dans leurs villages après avoir été forcés de les quitter en raison des conflits. Cette formation portera sur les meilleures  pratiques agricoles y compris  les techniques de séchage, de stockage, de mouture de grains mais aussi sur la commercialisation des produits afin d’aider ces petits agriculteurs à augmenter leurs revenus.

 En sus de cela, le projet compte apporter  aux bénéficiaires des cours  destinés à les familiariser avec des outils de prévention face aux conflits pour leur offrir un meilleur avenir dans l’une des régions  les plus instables du pays.

 Selon le PAM,  le volet agricole du projet  innovant de soutien et d’autonomisation des femmes  dans l’est  de la RDC a une approche  qui va d’un bout à l’autre de la chaîne de production. Ce projet, fait savoir l’agence onusienne, bénéficiera aux  petits paysans qui ont vécu six mois, un an ou plus  dans des sites de déplacés  et ayant perdu leur savoir-faire et les outils. Ils pourront ainsi reconstruire leurs moyens d'existence dévastés par les conflits.

A en croire le PAM, dans les zones post -conflits, les personnes qui y retournent font face à des difficultés énormes pour leur réintégration. « Une pénurie de ressources et d’opportunités économiques alimente souvent les frustrations  qui peuvent déclencher de nouvelles violences dans une région où des millions de personnes  sont déjà mortes lors de vagues de violence  successives », indique le PAM

 Notons que l’exécution de ce projet permettra au PAM et à la FAO de renforcer ainsi la cohésion sociale et apporter  espoir et perspectives à des gens  qui ont connu des situations difficiles.

Blandine Lusimana

Légendes et crédits photo : 

Les maraîchères militent pour leur autonomisation

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