Centrafrique : le chef de l’Etat sollicite le renforcement des Casques bleusJeudi 26 Avril 2018 - 16:30 Soucieux de la recrudescence des actes de violence qui perturbent le retour de la paix dans son pays, le président Faustin-Archange Touadera a réclamé de nouveau, le 24 avril devant l'Assemblée générale de l'ONU, un appui supplémentaire de la Minusca. « Nous lançons encore un appel au renforcement des effectifs de la Minusca par des contingents opérationnels et professionnels. Ceci, afin qu'ils agissent de manière plus offensive dans notre pays qui se trouve toujours largement sous la coupe de groupes armés », a déclaré le président Faustin-Archange Touadera. Il a indiqué que son pays souhaite que la mission de la force onusienne puisse passer du maintien de la paix à l'imposition de la paix. Une action qui permettra d'éviter de faire échec à la politique enclenchée au plan de la consolidation et de la pérennisation de la paix en Centrafrique. En effet, la déclaration du président centrafricain intervient quinze jours après les combats qui ont eu lieu dans son pays, opposant les milices et une patrouille de Casques bleus rwandais accompagnée des forces centrafricaines. Ces combats auraient occasionné la mort d’un casque bleu et de vingt-sept autres personnes. « De nombreux défis continuent de s'imposer en Centrafrique, notamment au plan sécuritaire. Cependant, nous renouvelons nos remerciements et notre gratitude aux Nations unies et à la Minusca pour son rôle incontournable qu’elle joue pour la sécurisation et à la protection de la population civile », a ajouté Faustin-Archange Touadera. Par ailleurs, selon une source diplomatique s'exprimant sur la situation qui prévaut en Centrafrique, la Russie qui aurait bénéficié l'an dernier de la part de l'ONU d'une exemption de l'embargo sur les armes qu’elle allait fournir gratuitement à Bangui, aurait proposé de fournir également des Casques bleus. « La République centrafricaine voudrait servir de modèle dans la réussite des efforts fournis par la communauté internationale. Les autorités centrafricaines n'ont du contrôle que sur une maigre partie du territoire national. D’autant plus, dans les provinces, plusieurs groupes armés s'affrontent toujours pour contrôler les matières premières, notamment le diamant, l'or et du bétail », a conclu le président centrafricain.
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