Centrafrique : la Minusca déloge un groupe armé non loin de la résidence présidentielle

09-04-2018 12:45

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Des affrontements entre les deux parties ont eu lieu dans la nuit du 8 au 9 avril à Bangui, la capitale, alors qu’une opération conjointe des Casques bleus et des forces centrafricaines s’apprêtait à démanteler des groupes armés du quartier PK5, a-t-on appris de source sécuritaire.

D’après la source, des tirs nourris ont éclaté alors qu’« un groupuscule armé était arrivé au niveau de la radio "Ndeke Luka", à côté de la route qui mène à la résidence du président ». « Le groupe a été repoussé par les Casques bleus égyptiens », a indiqué la Minusca, ajoutant qu’au moins deux personnes ont été tuées et cinquante-six autres blessées dont des Casques bleus. Et plusieurs personnes appartenant aux groupes armés du « général Force » ou du feu chef armé « 50/50 » ont été arrêtées. La force onusienne a saisi de la drogue et des minutions après la prise de contrôle des bases de ces groupes, selon le porte-parole de la Minusca, Hervé Verhoosel.

Les affrontements entre la mission onusienne et le groupe armé interviennent après un regain de violences depuis plusieurs mois dans le PK5, alors que la ville était relativement épargnée par les violences des groupes armés opérant dans le pays. Pourtant, il y a une semaine, une patrouille de Casques bleus a été prise pour cible par un groupe armé dans ce même quartier, essuyant des coups de feu.

Fin mars, la mission de l’ONU avait menacé de démanteler toutes les bases des groupes armés du PK5, le quartier musulman et poumon économique de Bangui, si ces derniers ne déposaient pas les armes. L’intervention des Casques bleus avait été sollicitée à la mi-février par l’association des commerçants du PK5, accusant les groupes armés de violences et d’exactions envers eux et la population.

Le PK5 a souvent été au cœur des tensions à Bangui pendant que la dernière population musulmane de la ville y vit retranchée. Or, les musulmans centrafricains sont souvent associés à la rébellion de la Séléka qui a renversé le président François Bozizé, en 2013, et plongé le pays dans la violence. L’ex-rébellion a été expulsée de la capitale centrafricaine en 2014 par une intervention militaire internationale.

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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