Biologie médicale : des laborantins renforcent leurs capacités en techniques de baseLundi 26 Mars 2018 - 16:30 Dans le cadre de son plan d’actions de l’année en cours, l’ONG « Génération vision santé plus » a rassemblé le 24 mars, à l’hôpital de référence de Talangaï, les techniciens de laboratoire exerçant dans le 6e arrondissement de Brazzaville. Ils étaient une vingtaine de participants, en majorité des femmes, qui ont pris part à la session de renforcement des capacités des auxiliaires biomédicaux dans la pratique des techniques de base en biologie médicale. Ainsi, les communications ont porté, entre autres, sur les prélèvements sanguin, vaginal, urinaire et la goutte épaisse. Dans la plupart des cas, il est avéré qu’il y a une corrélation entre la qualité du prélèvement et les résultats de laboratoire. S’agissant du prélèvement sanguin, le secrétaire général de « Génération vision santé plus », Fidèle Mambouené, a indiqué que lorsque l’examen est mal fait, les résultats d’analyse médicale sont biaisés. Quant au prélèvement vaginal, il a appris aux participants que lorsque cela n’est pas pratiqué dans les normes, il y a des répercussions négatives dans la société ainsi que des retombées sur le plan thérapeutique, donc du traitement. « La remarque que nous faisons, est que tous les prélèvements vaginaux faits dans les centres de santé revenaient toujours positifs, ce qui entraînait l’utilisation abusive des antibiotiques chez les patientes. Nous leur avons montré que le technicien de laboratoire doit prendre son destin en main, c’est-à-dire qu’il n’attende pas qu’il y ait tous les moyens sophistiqués pour dire qu’il y a une infection ou pas, parce que le traitement en dépend », a enseigné Fidèle Mambouené, précisant que le laborantin doit avoir le courage de dire la vérité, afin d’aider le médecin à pouvoir bien prescrire l’ordonnance. Concernant le prélèvement urinaire, les exposés ont porté sur l’examen cytologique et bactériologique des urines. Etant donné que la goutte épaisse est beaucoup demandée dans la majorité des centres de santé au regard de la présence du paludisme dans le pays, les orateurs et les participants ont harmonisé leurs points de vue dans l’optique d’obtenir des résultats escomptés. Venus des quatre centres de santé que compte le district sanitaire 7 et de l’hôpital de référence de Talangaï, les participants ont favorablement apprécié l’initiative de « Génération vision plus ». Laborantin au CSI Fleuve Congo, Albert Jojo Dzon pense que ce genre de formations est à encourager et devrait se faire au moins deux fois l’an. « C’est vrai, ce sont des choses que nous faisons. Il y a eu un plus dans ce qu’ils ont dit, parce qu’il y a des choses que nous ne connaissions pas et que nous pouvons désormais appliquer à partir d’aujourd’hui. Il y a aussi des choses que nous connaissions, mais que nous ne pratiquions pas par manque du matériel. Ce qui a beaucoup plus retenu notre attention, ce sont, par exemple, les détails sur un examen d’urine chez un homme », s’est-il réjoui. Marie Noël Mboussa, de l’hôpital de référence de Talangaï, a témoigné: « Ce que j’ai retenu, c’est la bactériologie. Auparavant, nous avions certaines connaissances, mais avons ajouté un plus. Nous disons aux organisateurs que cela a été bénéfique pour nous ». Paule Charline Moboula, technicienne qualifiée de laboratoire au CSI de l’Intendance, a déclaré, pour sa part : « Cette session a été très importante pour nous. Nous sommes dans les CSI où les examens sont limités, à la différence des hôpitaux de base. Nous souhaiterions que d’autres ONG puissent faire autant, parce que ce que nous apprenons à l’école est parfois différent de ce que nous pratiquons sur le terrain. Je souhaite que l’on renforce d’abord les conditions de travail dans les CSI, afin que nous administrions les premiers soins aux patients ». Elle a promis de sensibiliser ses collègues absents à cette session de formation. Notons qu’après Makélékélé, Bacongo et Talangaï, « Génération vision santé plus » mettra prochainement le cap sur le 7e arrondissement, Mfilou. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Les participants; photo de famille/Adiac Notification:Non |