Centrafrique : le Gabon annonce son retrait de la mission de l’ONU

« Le ministre de la Défense a sollicité l’accord du Conseil des ministres pour le retrait des forces gabonaises de la République centrafricaine eu égard au retour progressif de la paix et de la stabilité dans ce pays frère », indique le compte-rendu du Conseil des ministres tenu le 9 mars à Libreville. Le texte précise que le les ministères concernés ont été instruits à entreprendre les démarches relatives à ce retrait. Le même sujet avait été évoqué le 5 mars lors de la visite à Libreville du président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra.

Réagissant à cette annonce, le directeur de la communication de la mission onusienne, à Bangui, Hervé Verhoosel, a déclaré : « Les Nations unies respectent le choix du gouvernement gabonais et des discussions ont été engagées sur le calendrier du retrait de ce contingent dans des délais raisonnables ». Il a rappelé que l’engagement des Etats membres dans une opération de maintien de la paix était « un exercice volontaire », et que la contribution gabonaise avait été « très appréciée ».

Le Gabon participé à la force de l’ONU en Centrafrique depuis son lancement en 2014. Cette force, forte de 12.500 hommes, avait été renforcée de 900 soldats en novembre dernier. Depuis lors, des négociations ont certes eu lieu avec plusieurs Etats membres, dont le Brésil, mais aucun pays n’a encore annoncé l’envoi de renforts en Centrafrique.

La Centrafrique est plongée dans un conflit meurtrier depuis 2013. Malgré le retour progressif de la paix dans le pays, l’État ne contrôle à ce jour qu’une maigre partie du territoire national puisque les groupes armés continuent de s’affronter dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l’or et du bétail.