Unesco : formation de trois mille enseignants congolais

Samedi 13 Juillet 2013 - 17:30

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La directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Irina Bokova, a lancé le 13 juillet à Brazzaville l’initiative de formation de trois mille enseignants afin de pallier le déficit en personnel dans le secteur éducatif congolais

L'initiative est appuyée sur un partenariat entre l’Unesco et les ministères congolais chargés de l’enseignement pour une durée de dix-huit mois consécutifs. Le projet vise à accroître de façon significative les performances et les compétences professionnelles des enseignants pour répondre aux grands défis éducatifs. Ce projet de grande envergure aurait un coût d’environ 1,3 million de dollars américains.

L’initiative propose quatre modules de formation, dont un, notamment, est lié à l'actualisation des compétences pédagogiques, professionnelles et managériales. Les autres concerneront, entre autres, la déontologie et le management, l’évaluation, la technologie de l’information et de la communication afin d'assurer la qualité des enseignements initiaux et continus. « Les politiques et les pratiques en matière d’éducation sont régulièrement soumises à l’épreuve de la modernité et sommées tout aussi régulièrement de relever des défis croissants et complexes […] dans un monde en constante mutation. Et cela exige la consolidation de la culture d’échanges avec nos partenaires […] pour aboutir à des améliorations substantielles », indique président de la commission congolaise de l’Unesco, le ministre Georges Moyen, chargé de l’enseignement supérieur. Par ailleurs, il a énuméré quelques réformes entreprises dans le secteur éducatif. Il s’agit notamment de la gratuité des frais de scolarité et des manuels scolaires, de la construction d'infrastructures adéquates, de l’augmentation de l’offre d’éducation et du développement des actions socio-sanitaires pour réduire la vulnérabilité des élèves et des enseignants au VIH-sida ainsi que de la construction de 680 salles de classe d’ici à l’an 2020.

En croire certains observateurs, le métier d’enseignant est noble. Ainsi donc, la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a-t-elle déclaré : « Le métier de l’enseignement n’est pas encore valorisé à la hauteur de son importance sociale. L’Unesco va soutenir ce projet en puisant dans son fonds d’urgence, et l’État congolais ne délaissera pas ses plus grandes ressources. »

Rappelons que le système éducatif Congolais est structuré en quatre phases : le préscolaire non obligatoire dès l’âge de trois ans ; l’enseignement primaire obligatoire dès l’âge de six ans ; l’enseignement secondaire composé d’un cycle général et d’un cycle technique. Il faut ajouter à cela l’enseignement supérieur qui gravite pour le moment autour de l’université Marien-Ngouabi et de quelques écoles et instituts privés.

Fortuné Ibara