Transports urbains : la STPU entre faillite et fermeture

Mercredi 17 Janvier 2018 - 18:30

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Suite à l’arrêt de travail constaté ces derniers jours à la Société des transports publics urbains (STPU), le coordonnateur de la fédération syndicale des professionnels des transports du Congo (FESYPTC), Cyril Dzoundou, a, dans un entretien accordé aux Dépêches de Brazzaville, le 17 janvier, expliqué la cause des difficultés que traverse l’entreprise.

La première difficulté de la STPU, a dit Cyril Dzoundou, relève du manque de carburant au regard des difficultés financières que connaît l’entreprise. « Aujourd’hui, l’entreprise a du mal à s’approvisionner en carburant, étant donné que le fournisseur a une dette colossale auprès d'un autre fournisseur qui exige que celle-ci  soit d’abord payée. Cette situation met l’entreprise en difficulté car  elle même est sérieusement affectée  et lorsqu’il y a un peu de carburant dans la ville, la STPU ne peut pas s’approvisionner », a signifié le coordonnateur de la FESYPTC.

Cyril Dzoundou a précisé qu’il n’y a pas grève à la STPU mais simplement une absence de carburant. En outre, plusieurs autres aspects entrent en ligne de compte. « Vous savez que lorsque l’entreprise a été lancée, il y a quelques années, c’était avec un total de deux cents bus et les recrutements du personnel qui avaient été faits en ce temps, l’ont été sur la base de ce nombre de véhicules. Il s’avère qu’aujourd’hui, au terme de deux ans d’exploitation, ces bus sont pour la plupart tombés en panne. Brazzaville ne compte plus à ce jour que trente-six bus en circulation et malgré toutes les difficultés que le bureau syndical connaît, on a pu réparer quelques- uns, qui ne peuvent pas supporter les charges des travailleurs. Le poids de l’entreprise est plus grand que les bénéfices générés aujourd’hui  », a-t-il indiqué en substance.

L’autre grande difficulté, a reconnu ce dernier, c’est l’écart constaté lorsque les trente-six bus sont mis en circulation. Ce qu’ils rapportent ne permet pas de couvrir tous les besoins d'un personnel pléthorique: deux cents agents. « Il faut reconnaître qu’auparavant, la STPU arrivait à faire face à ses charges mais aujourd’hui, cela n’est plus le cas », a signifié Cyril Dzoundou.

Face à cette situation, la tutelle, entendue par là le ministère de l’Economie par le biais du directeur de cabinet, a demandé l’appui des syndicats afin de sortir de cette impasse car, au niveau où elle se trouve, la STPU est entre la faillite et la fermeture.

Ayant réfléchi à cette situation, la FESYPTC et le bureau syndical de base ont fait remarquer que la seule voie de sortie est soit la réduction des salaires, soit celle des effectifs, avec de congés techniques en attendant l’arrivée d’autres bus, soixante-dix dans un premier temps sur les trois cent soixante attendus.  

 

 

 

 

 

Jean-Jacques Koubemba

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