Santé : 725 cas suspects de choléra répertoriés à Kinshasa

Mercredi 17 Janvier 2018 - 12:02

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L’épidémie connaît une extension dans les zones de santé de la capitale congolaise, occasionnant déjà la mort de trente-deux personnes.

 Le coordonnateur du Programme de lutte contre le choléra, le Dr José Bompange, cité par radiookapi.net, a indiqué que sept cent vingt-cinq cas suspects de choléra ont été détectés à Kinshasa alors que trente-deux personnes sont mortes de cette maladie. « Il s’agit des cas suspects. Nous n’avons que des confirmations biologiques pour trois zones de santé qui constituent aujourd’hui le gros épicentre », a souligné le Dr José Bompange, ajoutant: « Pour les autres, ce sont des cas qu’on va investiguer pour pouvoir confirmer ».

Le Dr José Bompange note, par ailleurs, la densité de la ville de Kinshasa qui compte près de treize millions d’habitants, ainsi que les conditions dans lesquelles vit la population dans certains quartiers avec une fourniture en eau parfois insuffisante, comme des éléments qui favorisent l’extension de ces cas de l’épidémie de choléra. Notant que le pays est en pleine saison de pluie, il a également cité le débordement des eaux, comme un facteur d’amplification.

Selon le coordonnateur du Programme de lutte contre le choléra, vingt-six zones de santé sur les trente-cinq que compte la capitale de la RDC sont touchées par cette épidémie. L’insalubrité qui caractérise la capitale congolaise agit également sur la propagation de cette maladie, laisse entendre le médecin. « Des immondices agissent indirectement en empêchant les eaux de bien circuler dans les caniveaux et les rivières. Cela va agir comme un facteur qui va augmenter le risque des inondations. Et ces inondations vont entraîner la contamination de certaines eaux de sources, parce que malheureusement, beaucoup de personnes à Kinshasa consomment les eaux des sources. Mais ce n’est pas cela qui crée la bactérie (...). L’intensité des  phénomènes climatiques est beaucoup plus élevée et tout cela potentialise la situation pour rendre les épidémies de plus en plus violentes .», a expliqué le Dr Bompange.

 

Lucien Dianzenza

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