Climat : Washington pourrait revenir dans l’accord de Paris

Jeudi 11 Janvier 2018 - 12:12

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Le président américain, Donald Trump, a affirmé le 11 janvier que les Etats-Unis pourraient, en théorie, revenir sur leur décision après des renégociations du texte qu'il estime injuste pour son pays.

Lors d’une conférence de presse commune avec la Première ministre norvégienne, Erna Solberg, le locataire de la Maison-Blanche n’a pas caché son intention de revenir sur la décision pour son pays de quitter l’accord de Paris. « Honnêtement, je n’ai pas de problème avec cet accord dans l’absolu mais j’ai un problème avec l’accord qu’ils ont signé », a-t-il déclaré sans donner de signe concret qu’il entendait effectivement faire marche arrière sur cette décision. L’actuel président américain avait déjà, par le passé, laissé la porte entrouverte à un retour en cas de renégociations sur lesquelles il est resté toujours évasif.

« Car, comme toujours, ils ont conclu un mauvais accord (…). Nous pourrions en théorie y revenir », a ajouté Donald Trump qui faisait allusion à l’administration de son prédécesseur démocrate, Barack Obama. Et réaffirmant sa conviction selon laquelle l’accord de Paris, tel qu’il « a été signé » par son prédécesseur est « très injuste pour les Etats-Unis », le président américain a longuement insisté sur son impact économique négatif pour son pays. « Nous sommes un pays riche en gaz, en charbon et en pétrole et en beaucoup d’autres choses », a-t-il souligné, ajoutant que cet accord était « mauvais » pour les entreprises américaines, alors que selon lui, les objectifs des Etats-Unis étaient trop élevés par rapport à ceux de son grand rival chinois.

L’accord de Paris, adopté fin 2015, et ratifié à ce jour par cent soixante-neuf pays, vise à limiter le réchauffement par rapport au niveau d’avant la Révolution industrielle. Dans le cadre de cet accord, les Etats-Unis se sont engagés sur une réduction de 26% à 28% de leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 par rapport à 2005.

Fort malheureusement, l’annonce du retrait américain a porté un coup à un processus complexe, qui demande, entre autres, de se détourner des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces émissions de gaz, à l’origine d’un dérèglement du climat sans précédent, sont liées pour les trois quarts à la combustion des énergies fossiles. Et selon les études scientifiques, il faudra écourter l’exploitation des réserves en cours si le monde veut rester sous le seuil critique de 2°C de réchauffement.

Quant au retrait américain de l’accord, il pourrait prendre plusieurs années avant d’être effectif si le président n’identifie pas des termes qui soient plus favorables aux entreprises, aux travailleurs et contribuables américains. Pour l’heure, l’exécutif américain n’a pas encore donné plus de précisions sur cette formulation relativement vague.

 

 

Nestor N'Gampoula

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