Protection sociale : le projet « Lisungi » élargi à quatre nouvelles localitésJeudi 4 Janvier 2018 - 15:27 Grâce au financement additionnel de la Banque mondiale (BM) à travers l’Association internationale de développement (IDA), le projet « Lisungi », système de filets sociaux, sera étendu à Gamboma et Ngo (dans les Plateaux), Dolisie (Niari) et Goma-Tsé-Tsé (Pool). Après plus d’une année d’inertie à cause du non-versement de la contrepartie du gouvernement congolais, le projet « Lisungi » pourrait répartir sur des nouvelles bases en 2018. En effet, le parlement a autorisé, en décembre dernier, le projet de loi ratifiant l’accord de financement additionnel entre le gouvernement et l’IDA de la BM, en vue de l’extension de ce projet. Selon une source proche du dossier, c’est sur la base des résultats obtenus et tenant compte des difficultés financières du pays que la BM s’est proposée d’apporter un financement additionnel de dix millions de dollars américains, soit environ 6,2 milliards FCFA. Consolider le système national actuel de filets de sécurité sociale Ce financement permettra de consolider le système national actuel de filets de sécurité sociale et le Registre social unique des programmes sociaux. Le but étant de créer la synergie avec d’autres secteurs tels que l’éducation, l’emploi, l’agriculture et la santé. L’enveloppe permettra également d’augmenter la part du financement de la BM qui se situait jusque-là à 11,8% contre 88,2% pour le Congo et d’augmenter la couverture géographique, ainsi que l’efficacité des programmes de transferts monétaires dans le pays. Du côté du gouvernement, un signal fort a été donné, en témoigne le deuxième axe du projet de budget 2018, qui s’articule autour sur la préservation des filets sociaux, notamment en faveur des couches les plus fragiles. Toujours dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, le gouvernement a signé, en juillet 2016, une convention de financement additionnel avec l’Agence française de développement (AFD). Se chiffrant à environ cinq milliards FCFA, le financement AFD couvre 3 503 ménages hétéroclites contre 1 204 ménages monoparentaux, constitués essentiellement des personnes âgées établies à Mfilou, Djiri, Madibou et Loandjili. Actuellement, 8 675 ménages sont sélectionnés et attendus aux forums d’enrôlement, soit : Loandjili, 1145 ; Djiri, 734 ; Madibou, 4080 et Mfilou, 2716. « Ça n’a pas été facile en 2017, mais il y aura du positif en 2018 » Les opérations de paiement des ménages du projet « Lisungi » ont démarré en juillet 2015 et se sont poursuivies timidement en 2016, avant d’être interrompues en 2017, où aucun paiement n’a été assuré. En effet, le projet prévoyait sept paiements dans chaque localité, notamment trois en 2015 et quatre en 2016. Selon le coordonnateur de l’Unité de gestion du projet, Alfred Constant Kiakouama, depuis sa mise en œuvre, quatre paiements ont été assurés aux ménages de la Cuvette ainsi que de Pointe-Noire et trois à ceux de Brazzaville. Au 30 juillet 2016, 3 039 ménages éligibles sur 5000 ont été payés contre 634 personnes âgées vivant seules. « Le problème est relatif à la conjoncture financière difficile que connaît le pays ces dernières années. Le gouvernement met des bouchées doubles pour qu’au premier trimestre 2018, des actions soient menées en faveur des ménages. Je voudrais donc profiter de l’occasion pour inviter les ménages à s’armer encore de patience. Le bout du tunnel n’est plus loin. Le gouvernement et ses partenaires ne les ont pas oubliés », a rassuré le coordonnateur, dans une interview accordée au Magazine du projet, estimant qu’il y aura du positif en 2018. Sont précisément concernés par ces paiements, les ménages vivant dans les sept localités pilotes (Makélékélé, Bacongo, Moungali, Talangaï, Mvou-Mvou, Oyo et Makoua). Mais, pour éviter des frustrations, les différentes parties se sont accordées pour que les allocations soient versées pour l’ensemble des ménages des onze zones d’intervention du projet. Cofinancé par le gouvernement congolais, la BM, l’AFD et l’Unicef, le projet « Lisungi » vise à promouvoir le bien-être des familles pauvres à travers des transferts monétaires. D’après des témoignages, ce projet a augmenté significativement le taux de fréquentation scolaire des enfants des ménages bénéficiaires à Makélékélé, Bacongo, Moungali, Talangaï, Oyo, Makoua et Mvou-Mvou. Aussi, plusieurs chefs de ménage ont investi dans les activités génératrices de revenus et ont vu leurs conditions de vie s’améliorer substantiellement.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Légende : Une bénéficiaire percevant son allocation à la banque postale de Brazzaville ; le coordonnateur de l’UGP, Alfred Constant Kiakouama ; les participants à la cérémonie de lancement du projet/Adiac Notification:Non |