Santé : élaboration d’un plan de riposte d’urgence contre la malnutritionDimanche 24 Décembre 2017 - 11:56 Le sujet a été abordé récemment au cours d'une réunion extraordinaire du comité de coordination qu’a présidée le ministre de la Santé publique, le Dr Oly Ilunga, avec les partenaires et toutes les parties prenantes. La malnutrition affecte plus les enfants de moins de 5 ans. Cette situation est une priorité surtout dans la dans la région du Grand Kasaï qui a connu des attaques des milices Kamwena NSapu. Pour le ministre de la Santé publique, le plan de riposte rapide budgétisé qui sera présenté au gouvernement servira de plaidoyer auprès d’autres bailleurs en vue d’une intervention le plus tôt possible aussi bien dans le Grand Kasaï que dans les autres provinces du pays comme le Tanganyika, le Sud-Kivu, l’Ituri. Le Dr Oly Ilunga a réaffirmé l’engagement du gouvernement à investir davantage dans la lutte contre la malnutrition. Il a, par ailleurs, encouragé les participants « à travailler ensemble avec le Programme national de nutrition (Pronanut) pour planifier la riposte sur le terrain et analyser des gaps afin de permettre au ministère de la Santé publique de faire le plaidoyer sur des données réelles ». En RDC, la malnutrition est un problème de santé publique au regard du nombre d’enfants affectés qui va crescendo, entraînant des décès maternels et infantiles. A en croire le ministre de la Santé publique, s’appuyant sur certaines statistiques, plus de deux millions d’enfants souffrent de la malnutrition aiguë et huit millions sont atteints par la malnutrition chronique. Depuis plusieurs décennies, a –t-il révélé, la prévalence de la malnutrition est restée à 43%, en dépit des efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires. « La situation ne s’est guère améliorée, au contraire elle s’est davantage aggravée dans certaines régions du pays suite aux crises multiformes, notamment dans le Grand Kasaï, le Tanganyika, le Sud Kivu et la province de l’Itiuri », a-t-il indiqué. Il va sans dire que la prise en charge de la malnutrition est onéreuse. Pour le directeur du Pronanut, le Dr Guylain Kaya, il faut beaucoup de moyens pour assurer une prise en charge efficiente de la malnutrition. « Pour qu’un enfant soit complètement pris en charge, il faut au moins cent cinquante dollars américains. Au moins deux millions d’enfants sont attendus pour 2018 et il faut au moins trois cents millions de dollars américains, ce qui demande la mobilisation de toutes les
Aline Nzuzi Notification:Non |