Insécurité des migrants en Libye : l'Europe accusée de complicité

Mercredi 13 Décembre 2017 - 16:00

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Pour reprocher le gouvernement européen qui a placé une garde autour des côtes libyennes d’être impliqués dans l'organisation du trafic d'êtres humains, l’Amnesty international a fait une déclaration, le mardi 12 décembre, accusant l’Europe de complice dans la détention des migrants dans des conditions épouvantables dans ce pays.

« Les gouvernants européens sont complices de la torture et des abus endurés par des dizaines de milliers de réfugiés et de migrants détenus par les autorités libyennes et de l'immigration organisée dans des conditions épouvantables en Libye », a indiqué le rapport de l’Amnesty international.

En effet, cette ONG qui œuvre dans le cadre des droits de l’homme accuse l’Europe de soutenir un système sophistiqué d'abus et d'exploitation des réfugiés et des migrants. Car, cette exploitation est organisée par des garde-côtes, des responsables des centres de détention et des trafiquants, en ayant pour objectif principal d’empêcher les migrants de traverser la Méditerranée. 

« Des dizaines de milliers de personnes sont détenues indéfiniment dans des centres de détention surpeuplés où elles subissent des sévices systématiques », a déclaré le directeur d'Amnesty international pour l'Europe, John Dalhuisen avant d’ajouter que les gouvernants européens ne sont pas seulement au courant de ces abus, mais ils en sont conscients et complices.

Tirant l’attention des responsables européens, l’Amnesty international a rappelé que les gouvernants européens doivent repenser leur coopération avec la Libye, notamment en matière d'immigration et permettre aux personnes de se rendre en Europe par les voies légales ceci, en réinstallant des dizaines de milliers de réfugiés. Pour ce faire, ils doivent insister pour que les autorités libyennes mettent fin aux arrestations arbitraires et à la détention de réfugiés ainsi que des migrants.

« Nous demandons la libération immédiate de tous les ressortissants étrangers détenus dans les centres de détention en Libye. Depuis fin 2016, les États membres de l'Union Européenne, notamment l'Italie ont mis en œuvre une série de mesures visant à fermer la route migratoire via la Libye et la Méditerranée centrale, sans se soucier des conséquences pour les personnes bloquées en Libye. », a déclaré John Dalhuisen.

Selon l’Amnesty international, l’Etat européen a fourni à la Libye leur assistance pour lutter contre l'immigration clandestine à travers la gestion des centres de détention en Libye et ont formé et fourni des équipements aux garde-côtes libyens pour qu'ils interceptent les migrants en mer.

Rock Ngassakys

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