Diaspora : une journée d'échange des étudiants congolais en Europe

Saluant au préalable l’initiative de la création de l’AECF, Rodolphe Adada s’est réjoui de mettre à disposition la salle des fêtes de la Chancellerie pour permettre à ces jeunes compatriotes de se retrouver dans un cadre confortable et propice à des échanges fructueux. Avec des propos rassurants, l’ambassadeur a invité les étudiants à garder espoir malgré le retard de paiement de leurs bourses « car des efforts sont actuellement déployés pour y remédier ».

Les échanges ont commencé par une mise au point de Larios Mavoungou, modérateur de la rencontre. Avec passion, il a tenu à préciser que la « journée était organisée par les étudiants et rien que pour les étudiants pour leur présenter la solidarité du réseau estudiantin », écartant ainsi toute accointance avec n’importe quelle autre appartenance politique, religieuse ou ethnique que ce soit.

Il a été question, en effet, d’unir les efforts des étudiants pour passer en revue leur séjour d’études à l’étranger. Par exemple, suivre le témoignage de réussite du parcours de Fredéric Nze qui, tout jeune, après son bac au Congo, a rejoint le monde universitaire à l’étranger puis a su saisir les différentes opportunités de formation jusqu’à créer sa propre affaire en Angleterre.

« Formez-vous en fonction du marché de l’emploi du Congo. Une fois les habitudes de travail acquises, osez votre pays d’origine. Vos savoirs et savoir-faire seront plus utiles dans un pays où les opportunités d’affaires demeurent à foison, dans la logistique ou l’agronomie, avec des produits à transformer sur place », a-t-il conseillé.

Pour Paterne Ngoulou, représentant du Crous, cette organisation assure l’accompagnement des étudiants dans leurs lieux d’études et de vie. A condition de remplir certains critères précis, ils peuvent être éligibles à l’attribution de logement ou à une aide d’accompagnement. Il a encouragé les étudiants à rechercher le bon interlocuteur, les invitant à commencer par la visite du site du Crous.

Il existe aussi l’Office de gestion des étudiants et stagiaires congolais (OGES). Son directeur, Hervé Effenguet, a porté à la connaissance des étudiants qu’en fonction de leurs moyens, l’OGES était en mesure d’apporter le soutien nécessaire dont chacun d’eux a besoin pour atteindre ses objectifs. Une base de données des étudiants congolais de France, mise à jour quotidiennement, permet d’assurer désormais des accompagnements personnalisés aux futurs responsables du Congo.

A l’issue des échanges fructueux de la journée, Jean Aubamby, vice-président de l’AECF, a confié sa satisfaction de voir l’ancrage de l’association au sein du paysage de la diaspora. « C’était notre deuxième sortie publique après les festivités du 15 août dernier. Nous continuerons à optimiser nos implantations en France pour créer la cohésion avec tous les étudiants congolais », a indiqué le vice-président.

 Notons que cette journée d’intégration et de l’orientation s'est déroulée dans la chancellerie du Congo en France en pleine mutation en Maison commune, en présence de Prince Bertrand Bahamboula, président de l’AEF, Destin Jésus Sondzo, président des étudiants congolais en Belgique, de Frédéric Nzé et Laurente Okouya de la banque Oakam, et d’illustres autres invités.