Violences faites au Genre : le patron de l'ONU estime que beaucoup reste à faireSamedi 25 Novembre 2017 - 15:52 A l’occasion de la célébration, le 25 novembre, de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, António Guterres a déclaré que l'éradication de cette pratique requiert une volonté politique forte, des ressources accrues et une action coordonnée. Le secrétaire général de l'ONU a indiqué que « chaque femme et chaque fille a le droit à une vie sans violence. Pourtant, cette rupture des droits humains se produit de diverses manières dans chaque communauté ». Les violences faites aux femmes sont une réalité quotidienne pour beaucoup d'entre elles à travers le monde et ne connaissent pas de frontières, a rappelé Antonio Guterres. Malgré les tentatives de les dissimuler, elles sévissent aussi bien dans les pays développés que ceux en développement. « Cela affecte particulièrement celles qui sont les plus marginalisées et les plus vulnérables », a-t-il déploré. « Cette violence, signe le plus visible du patriarcat et du chauvinisme omniprésent, a un impact direct sur la santé physique et psychologique des femmes », a -t-il poursuivi, soulignant qu'elle affecte des familles entières, des communautés et des sociétés. Selon ONU-Femmes, une entité des Nations unies consacrée à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, plus d'une femme ou une fille sur trois est victime de violences au cours de sa vie, 750 millions de femmes ont été mariées avant l'âge de 18 ans et plus de 250 millions ont subi des mutilations génitales féminines. « Chacun a le droit de vivre sa vie sans violence ni menace de violence. Cela vaut pour tous, peu importe leur sexe, leur âge, leur race, leur religion, leur ethnie ou leur caste, quel que soit leur niveau de revenu, leur orientation sexuelle, leur statut VIH, leur citoyenneté, leur lieu de résidence ou toute autre caractéristique de leur identité », a déclaré la directrice exécutive de l’ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, dans un communiqué. Cette année, la journée a pour thème « Ne laisser personne de côté ». « Cela signifie mettre les femmes et les filles sur un pied d'égalité dans tout ce qui les concerne », a-t-elle expliqué. « Quand nous parlons du thème de cette année, qui est "Ne laisser personne de côté", nous voulons identifier toutes les formes de violences auxquelles les femmes font face », a précisé Phumzile Mlambo-Ngcuka. La violence contre les femmes est aujourd'hui de plus en plus reconnue comme un obstacle majeur à la réalisation des droits humains et un défi direct à l'intégration et à la participation des femmes au développement durable et à la paix. « Les militantes des droits des femmes sont ciblées à des niveaux alarmants. Et la violence contre les femmes politiques entrave le progrès des droits civils, politiques, sociaux, économiques et culturels des femmes », a déploré le Secrétaire général de l'ONU. António Guterres a, en outre, rappelé que les objectifs de développement durable ne pourront être réalisés sans l'éradication de la violence faite aux femmes. De ce fait, il a souligné la détermination des Nations unies à lutter contre la violence à l'égard des femmes sous toutes ses formes. Signalons que le Fonds d'affectation spéciale des Nations unies, pour mettre fin à la violence contre les femmes, a contribué à hauteur de 129 millions de dollars à 463 initiatives dans 139 pays.
Yvette Reine Nzaba Notification:Non |