Justice : des magistrats en formationLundi 20 Novembre 2017 - 18:45 L’ambassade de France, en partenariat avec le ministère de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, organise, du 20 au 24 novembre à Brazzaville, la troisième session de formation de l’Ecole nationale de la magistrature française (ENM) au Congo.
Au total, vingt-deux juges d’instruction et huit présidents et vice-présidents de Cour d’appel issus de dix-sept juridictions du pays participent à la formation portant sur les thèmes: « la fonction du juge d’instruction; le rôle de la chambre d’accusation et de la cour criminelle ». Ce séminaire, qui s’inscrit dans le cycle de formations continues des magistrats, initiées en novembre 2016, sera animé par Jean-Pierre Getti, président de chambre honoraire près la Cour d’appel de Versailles et par Philippe Salomon, magistrat, 1er substitut à la direction des affaires criminelles et des grâces, ancien doyen des juges d’instruction près le Tribunal de grande instance de Bobigny. Dans son discours de circonstance, l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, a formulé l’engagement de son pays à accompagner le Congo dans « le renforcement d’une institution judiciaire indépendante et compétente ». La France envisage également une coopération sur la thématique de l’organisation du Conseil supérieur de la magistrature. « Nous avons devant nous, un champ important des matières essentielles à prendre en main. Développement, droit, justice forment un triangle essentiel. A l’heure où le Congo, s’engage sur la voie de la diversification de son économie, il a besoin d’institutions solides, protectrices des libertés, des biens, des investissements, en un mot, d’une institution judiciaire qui puisse contribuer pleinement à l’attractivité économique du Congo, en lien avec les institutions africaines pour œuvrer aux mieux-êtres de la population », a déclaré le diplomate français. Pour sa part, le ministre congolais de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Ange Aimé Bininga, a souligné les bonnes relations entre la France et le Congo, notamment la coopération en matière de formation. Au plan judiciaire, a-t-il rappelé, cette coopération a pris corps et s’exprime par des échanges réguliers aussi bien en France qu’au Congo. « Dans cette optique, depuis 2010, par le biais de son école nationale de la magistrature, la France apporte son soutien de renforcement de capacité aux magistrats congolais, aussi bien en formation initiale qu’en formation continue. », a-t-il déclaré. « Il nous faut, au cours de ce quinquennat, moderniser notre justice par l’assimilation des pratiques novatrices qui contribueront à améliorer nos méthodes de travail, la célérité des procédures devant les juridictions, bref, la qualité de notre justice en vue de l’approfondissement de l’Etat de droit au Congo », a conclu le ministre. En effet, chaque année, les magistrats congolais sont nombreux à bénéficier de diverses formations qui, pour la plupart, sont sanctionnées par des stages dans les juridictions françaises. A ce jour, cent dix-huit magistrats congolais ont été formés avec l’appui de la France entre 2014 et 2017. Seize magistrats formés à l’ENM à Paris ont suivi des stages en juridictions. Douze ont reçu une formation à l’Institut international des droits de l’homme de Strasbourg. Quatre-vingt-dix magistrats ont été formés à Brazzaville par l’ENM sur les thèmes suivants : la rédaction de la décision civile ; l’audience pénale, principes et pratiques ; l’éthique et la déontologie chez le juge.
Yvette Reine Nzaba Légendes et crédits photo :-Une vue des participants et formateurs / crédit photo adiac Notification:Non |