Hôtel de ville de Brazzaville : Démarrage d'un projet de l’agriculture urbaineSamedi 11 Novembre 2017 - 10:45 L'initiative a été lancée le 10 novembre par le maire central, Christian Roger Okemba, à la suite de la restitution des résultats du 3e sommet des maires sur le pacte de Milan, tenu à Valence, en Espagne, du 19 au 21 octobre dernier. L'agriculture urbaine, a-t-on expliqué, est la production de légumes, fruits et autres aliments en ville. Elle peut être pratiquée dans des cours, des potagers partagés et même dans des espaces publics. Elle est une forme émergente ou réémergente de pratiques agricoles effectuées en ville. À Brazzaville, l’autorité municipale a bien voulu étendre ce projet dont une grande partie de la production sera destinée à la consommation des ménages. Autrefois au Congo, s’est-il souvenu, le surplus de l'agriculture était destiné aux cantines scolaires et parfois distribué aux personnes du 3e âge, aux malades du diabète ou de l’hypertension. Le projet est garanti par les bonnes semences et la sécurisation des terres. « Les enfants peuvent manger bio en produisant eux-mêmes dans leurs écoles(...). En réalité, nous sommes malades parce que nous ne connaissons pas ce que nous mangeons », a indiqué Christian Roger Okemba. L'autorité municipale a informé que « lors de la prochaine session du Conseil municipal, des délibérations vont être prises pour sécuriser les ceintures maraîchères de Brazzaville», avant de poursuivre: « Nous avons fait part de notre volonté au maire de Paris qui, d’ailleurs, a souhaité qu’un site pilote soit expérimenté et nous avons déjà choisi ce site. » Pour rappel, les villes de Dakar (Sénégal) et à Antananarivo (Madagascar) sont distinguées en Afrique dans le cadre du développement du projet agriculture urbaine. Elles ont été aidées dans la réalisation de cette initiative par la FAO et la mairie de Milan (Italie). Selon les estimations de la FAO, dans le monde entier, quelque 800 millions de citadins sont impliqués dans l'agriculture urbaine, que ce soit pour se procurer des revenus et/ou pour produire de la nourriture. Une série de données émanant de recensements nationaux, d'enquêtes sur les ménages et de projets de recherche montre que deux tiers des ménages urbains et périurbains sont engagés dans des activités agricoles. « La préoccupation du gouvernement est de faire de l’agriculture une priorité des priorités. Nous nous approprions ce programme lancé par plus de cent maires et les autorités municipales à Milan, le projet lutte contre la faim et réduction de la pauvreté. Ce projet nous rappelle une initiative dénommée "Une école un champ" que le gouvernement avait lancée il y a des décennies », a pour sa part déclaré Destinée Hermella Doukaga, ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, présente à la cérémonie. Pacte de Milan Les villes qui ont signé le pacte de Milan et d’autres qui y adhèrent sont en train de créer des territoires plus justes, cohérents et mieux nourris. Elles devront réussir à faire en sorte que cet important pas dans l’administration locale génère des environnements propices à la vie. Enfin, ce pacte donne un élan décisif pour obtenir des cités unies afin de mettre un terme à la famine et permettre la durabilité des systèmes alimentaires locaux. Fortuné Ibara Légendes et crédits photo :1-Le maire de Brazzaville et la ministre de la Jeunesse lançant officiellement le projet de l'agriculture urbaine (Adiac)
2-Les élèves enfuient des graines dans le sol, une incitation à l'agriculture urbaine (Adiac) Notification:Non |