Zimbabwe : la première dame prête à succéder au président Mugabe

Lundi 6 Novembre 2017 - 12:30

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Alors que la succession du dirigeant âgé de 93 ans provoque des tensions croissantes au sein du parti au pouvoir, Mme Mugabe a annoncé, le 5 novembre, qu'elle était disposée à présider aux destinées du pays.

« Je dis à M. Mugabe : vous devriez (...) me laisser prendre votre place. N'ayez pas peur. Si vous voulez me donner votre poste, donnez-le moi librement », a dit la première dame, Grace Mugabe, devant des milliers de personnes dans un stade de Harare.

Le président Mugabe a laissé entendre, le 4 novembre, qu'il pourrait démettre de ses fonctions le vice-président, Emmerson Mnangagwa. Ce dernier est vu comme un de ses successeurs potentiels et un rival de l'épouse du chef d'Etat. Emmerson Mnangagwa, 75 ans, surnommé « le crocodile », avait perdu,  en octobre dernier, son portefeuille de ministre de la Justice.

Grace Mugabe, 52 ans, a déclaré que le parti au pouvoir allait bientôt changer ses statuts, pour qu'une femme soit vice-présidente. Une telle décision pourrait avoir comme conséquence qu'elle remplace M. Mnangagwa et lui ouvre la voie pour succéder au plus vieux président d'Afrique, qui dirige le pays depuis 37 ans. Emmerson Mnangagwa a été nommé vice-président en 2014, en remplacement de Joice Mujuru qui avait perdu son poste après une campagne menée par Grace Mugabe, l'ayant accusé de vouloir renverser le président.

Elle a aussi dénoncé, le 5 novembre, M. Mnangagwa d'avoir ourdi des complots, notamment d'avoir préparé un coup d'Etat au moment de l'indépendance en 1980. « En 1980, cette personne, appelée Mnangagwa, voulait faire un coup d'Etat. Il voulait prendre le pouvoir du président. Il conspirait avec des Blancs », a-t-elle lancé.

Le parti au pouvoir, la Zanu-PF, connaît de profondes divisions à propos de la succession du président Mugabe, ayant refusé de désigner un remplaçant. Le président zimbabwéen a déjà annoncé qu'il briguerait un nouveau mandat en 2018.

AFP

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