Meurtre de Patrick Karegeya : Washington hausse le ton

 Il s’agit de la déclaration de la porte-parole du Département d’État américain qui condamne fermement le meurtre de cet opposant rwandais. Jen Psaki qui s’est exprimée dans le cadre d’une conférence de presse a indiqué que Washington était troublé par « une succession de meurtres d’exilés rwandais importants qui semblent avoir une motivation politique ».

En fait, les dernières déclarations de Paul Kagame mettant en garde tous les traitres à son régime est à la base de cette réaction de Washington. L’on se rappelle que le président rwandais avait déclaré que « quiconque trahit notre cause ou souhaite du mal à notre peuple deviendra une victime ». Sans jamais citer Patrick Karegeya, l’homme fort de Kigali venait, selon maints observateurs, de réactiver sa ferme détermination d’en découdre avec les opposants. Des propos décryptés comme une menace à peine voilée pour lesquels Washington se dit être très inquiet.

Ce durcissement de ton de la part de Washington n’étonne outre mesure lorsqu’on sait que le régime de Kagame est sur le point de mire depuis que son présumé soutien armé à la rébellion du M23 était mis à nu par les experts des Nations unies. Réagissant à chaud à ce dernier développement, le représentant adjoint du Rwanda auprès de l’ONU a déclaré que ce n’est pas la première fois qu’un officiel américain essaie de faire de leçon à un chef d’État africain.