Cantines scolaires : le PAM manque d’argent pour financer le programmeMercredi 20 Septembre 2017 - 18:30 Le Programme alimentaire mondial souffre d'un déficit d'environ 76 millions de dollars pour mettre en œuvre, cette année, le projet de repas scolaires en Afrique de l’ouest et centrale. « Plus d'un million et demi d'enfants vulnérables en Afrique de l’ouest et du centre risquent d'être privés de repas à l'école ou même d'arrêter leur scolarité du fait du manque de ressources pour mettre en œuvre le programme de repas scolaires du PAM », a indiqué l'agence au début de l'année scolaire 2017-2018. Des études ont montré que les repas scolaires contribuent à l'amélioration de la fréquentation et de la performance scolaire. Ils constituent également une incitation pour les parents à envoyer et garder leurs enfants - en particulier des filles - à l'école le plus longtemps possible. Riches du point de vue nutritionnel, ces repas sont souvent la seule nourriture que reçoivent ces jeunes enfants. « Sans financements du programme des repas scolaires, nous participons collectivement à mettre en péril la prochaine génération et l'avenir de l'Afrique », a déclaré Abdou Dieng, le Directeur régional du PAM pour l'Afrique de l'ouest et centrale. « Les repas scolaires sont l'un des meilleurs investissements que la communauté internationale puisse faire pour garantir un bon départ aux jeunes enfants dans certains des pays les plus pauvres au monde ». C'est le cas de la République centrafricaine, fragilisée par des conflits où les cantines scolaires du PAM qui touchent 20.000 enfants, ne sont financées qu'à moitié. La situation est beaucoup plus critique au Burkina Faso, car le PAM vise à venir en aide à 83.000 enfants, or aucun financement n'a été reçu à ce jour. Au Niger, où le PAM a fourni des repas scolaires à plus d'un quart de million d'élèves, le programme est financé seulement à hauteur de 1%. Concernant le Sénégal, le niveau de financement se situe seulement à 5%. Il existe également d'autres pays à risque comme le Liberia, le Mali, la Mauritanie et le Niger. « Il s'agit des enfants les plus vulnérables et qui souffrent de la faim », a souligné M. Dieng. « Ceci est non seulement une crise pour l'éducation mais aussi une crise pour la nutrition et pour la sécurité alimentaire qui représentent les piliers fondamentaux du développement ». Pendant que certains gouvernements et agences assurent la gouvernance de leur programme ou complètent celui du PAM dans cette partie du continent, dans de nombreux cas, le PAM est le seul ou le principal pourvoyeur de repas scolaires. Au fil du temps, l’agence a réduit sa couverture par manque de ressources. Il PAM vise à fournir des repas scolaires à 2,2 millions d'enfants pour l'année scolaire 2017-2018, en ciblant les endroits les plus touchés par la faim et la malnutrition. Sans ressources adéquates, la plupart de ces enfants termineront l'année scolaire en étant privés de repas. Josiane Mambou Loukoula Notification:Non |