Centrafrique : la Misca poursuit ses efforts de stabilisationLundi 13 Janvier 2014 - 16:36 Après la démission du président par intérim, Michel Djotodia, qui s’est exilé au Bénin, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca), sous conduite africaine, poursuit ses efforts tendant à la mise en œuvre effective de son mandat tel que fixé par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), indique un communiqué de l’UA publié le 13 janvier Selon l’organisation panafricaine, depuis que cette mission de paix a pris la relève de la Mission de consolidation de la paix de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale en République centrafricaine (Micopax), elle s’est distinguée par nombre de mesures visant à « renforcer sa présence et l’efficacité de son action sur le terrain ». Ce qui a permis la mise en œuvre d’une stratégie de sectorisation de la ville de Bangui, en collaboration avec les forces françaises de l’opération Sangaris, pour contribuer à la protection effective de la population centrafricaine. Dans l’effort engagé par la Misca pour garantir la paix et la sécurité en Centrafrique, la mission avait, à la veille du sommet de la Cééac tenu à N’Djamena du 9 au 10 janvier, renforcé son dispositif mis en place tant dans la capitale Bangui que dans les départements du pays. « La Misca se félicite de ce que la situation sécuritaire n’a pas connu la dégradation que certains redoutaient. Il convient, toutefois, de noter que quelques incidents sont intervenus en certaines parties de Bangui, y compris des actes de pillage et de vandalisme, occasionnant des pertes en vies humaines », note le communiqué. « Depuis samedi, Bangui a retrouvé un calme relatif », poursuit l’UA, ajoutant que les forces africaine et française qui conduisent des patrouilles régulières pour rassurer la population ont « réussi à contenir la situation ». Fort de cet acquis, la Misca espère qu’avec l’appui de l’opération Sangaris et en collaboration avec les nouvelles autorités centrafricaines de la transition, elle « poursuivra les efforts engagés en vue de la restauration durable de la paix et de la sécurité, de manière à permettre aux populations de retrouver une vie normale et aux institutions de transition de reprendre leur fonctionnement ». Dans le cadre des efforts visant à consolider cette évolution encourageante, le Conseil national de sécurité de l’UA s’est réuni le même jour, à Bangui. Cette réunion avait pour objectif d’arrêter les mesures relatives à la cessation des hostilités et au désarmement des groupes armés, en prélude aux opérations de démobilisation et de réinsertion. À cette occasion, les représentants des ex-Seleka et des anti-Balaka se sont engagés à coopérer pleinement en vue du désarmement de l’ensemble de leurs éléments. Ont pris part à cette rencontre, des représentants des Forces armées centrafricaines (FACA), des responsables de l’ex-Seleka, des anti-Balaka, la délégation de la commission de l’UA, celle de la Cééac, ainsi qu’un représentant de l’ambassade de France en qualité d’observateur. Sur le plan humanitaire et selon le HCR, des blessés continuent d’affluer à l’hôpital communautaire puisque 57 blessés ont été admis à l’hôpital durant ces dernières quarante-huit heures. « Bien que la situation soit relativement plus calme à Bangui, la tension perdure dans la ville », observe Georgios Georgantas, chef de la délégation du CICR en RCA, ajoutant que des pillages et quelques affrontements entre groupes armés ont eu lieu samedi. Le coordonnateur médical du CICR, Bonaventure Bazirutwabo a, pour sa part, déclaré que le principal défi de la Croix-Rouge était de faire face à cet afflux de blessés dans un hôpital où une grande partie du personnel est actuellement absente. Une équipe chirurgicale du CICR composée de quatre personnes y travaille depuis le 4 janvier. « Sur le plan médical, c’est la première fois que nous intervenons avec une équipe chirurgicale à Bangui », a-t-il conclu.
Nestor N'Gampoula |