Denis Sassou N’Guesso : « l’Union africaine n’a pas d’agenda caché en Libye »

09-09-2017 17:00

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Le chef de l’Etat congolais qui a présidé, le 9 septembre à Brazzaville, la 4e réunion du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye a lancé un message fort à l’endroit de la communauté internationale, appelant à bannir les égoïsmes et à éviter la mise à l’écart de l’Afrique dans la gestion de la crise qui mine ce pays.

« L’Union africaine et son Comité n’ont pas un agenda caché en Libye. Notre agenda est uniquement le retour de la paix et de la cohésion nationale, la défense de l’intégrité et de la souveraineté de ce pays. Aussi demandons-nous à nos partenaires, à la communauté internationale tout court, de ne pas ignorer, comme en 2011, la voix de l’Afrique sur la question libyenne », a notamment martelé le chef de l’Etat congolais qui préside depuis novembre 2016 ce comité composé de cinq chefs d’Etat africains et élargi aux dirigeants de pays voisins de la Libye.

Son appel est venu alors que les Nations unies ont annoncé, par leur envoyé spécial en Libye,  Ghassan Salamé, la tenue d’une réunion de haut-niveau sur la Libye, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le 20 septembre prochain à New-York, et que plusieurs observateurs redoutent que trop d’interventions sur la Libye risquent de compliquer la situation dans ce pays.

Après le sommet de la région parisienne à l’initiative du président français, Emmanuel Macron,  après des appels de certains acteurs libyens à une médiation du président tchadien, Idriss Déby Itno, et après des tentatives de médiation amorcées par de pays voisins de la Libye, il était donc temps de penser à la crédibilité de la médiation de l’Union africaine.

A Brazzaville le 9 septembre, plusieurs ingrédients étaient réunis pour donner meilleures chances à une réelle avancée sur le dossier libyen." La présence  pour une premier fois, notait le président Denis Sassou N’Guesso, dans une même enceinte, des représentants des principales composantes de la crise libyenne, des membres du Comité de dialogue, apporte une motivation supplémentaire à notre Comité et constitue un signe d’espoir pour tous ». Pour le chef de l’Etat congolais, en effet, l’aboutissement des efforts de médiation pour le retour de la paix et la cohésion en Libye est « largement tributaire de l’implication et de la détermination des Libyens eux-mêmes ».

Ainsi était-on en droit d’attendre de ces discussions largement inspirées par la décision des chefs d’Etat africains sur le rapport d’étape présenté au mois de juillet dernier à Addis-Abeba, que ressortent notamment un programme précis de la réunion de réconciliation des acteurs libyens envisagée dans cette capitale éthiopienne, ainsi que des engagements concrets en vue d’une sortie de crise en Libye.

La Rédaction

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