Centrafrique : le pays subit toujours une recrudescence d’affrontements

30-08-2017 14:04

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Les violences se poursuivent en Centrafrique entre groupes armés, avec en ligne de mire le contrôle des ressources naturelles et des zones d’influence. En témoigne ce qui s’est passé récemment sur l’axe Bria-Yalinga, où au moins huit personnes, dont des civils, ont été tuées et 29 autres blessées dans des affrontements.

« Durant la semaine écoulée, plusieurs affrontements étaient rapportés sur les différents axes périphériques (à Bria). Sur le dernier axe (Bria-Yalinga), il est rapporté au moins 8 morts, dont des civils, et 29 blessés lors des récents combats », selon le communiqué hebdomadaire d’Ocha du Bureau des Nations unies pour les affaires humanitaires (Ocha). L’identité des belligérants des combats reste inconnue à ce jour.

La localité de Bria, située à 450 kilomètres au nord-est de Bangui, a été en proie à une recrudescence de violences entre le 16 et le 19 août, qui ont fait au moins treize morts. Bria est aussi le cœur de la zone de production de diamants de l’est de la Centrafrique, expliquait fin 2016 le groupe d’experts de l’ONU sur la Centrafrique dans un rapport. « Le trafic illicite de diamants en provenance de cette localité s’est développé », avait-il ajouté.

Les affrontements précédents signalés avaient opposé la milice ex-Séléka du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) d’Abdoulaye Hissène et des miliciens anti-balaka.

Peuplée de 4,5 millions d’habitants, la Centrafrique a basculé dans la guerre civile en 2013, après le renversement du président François Bozizé par les groupes armés de la Séléka (coalition en langue nationale sango), affirmant défendre les quelque 20% de musulmans du pays, entraînant une contre-offensive des milices anti-balaka (anti-machettes) majoritairement animistes ou pro-chrétiens.

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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