Gendarmerie nationale : des éléments du service central des recherches judiciaires bénéficient d’une formation continue

Mercredi 9 Août 2017 - 18:15

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La fin de cette formation de plus d’un mois a été ponctuée par la présentation le 9 août au commandement de la gendarmerie nationale d’un exercice de police judiciaire sur la gestion de la scène de crime et autres actes d’enquête judiciaire

Parmi les bénéficiaires de cette formation, il y a cinq jeunes gendarmes issus de la 12e promotion qui venaient d’intégrer récemment les rangs de cette composante de la force publique. Ils ont, en effet, suivi les cours d’instruction continue dont l’objectif est d’harmoniser les connaissances professionnelles, pour quelques anciens, et d’entrer en matière pour d’autres ainsi que les jeunes.

Selon le chef de Service central des recherches judiciaires (SCRJ) de la gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Victor Gandziami, la tenue de cette formation est la réponse aux directives prescrites par le commandant de la gendarmerie nationale, le général Paul Victor Moigny, à l’occasion de la Conférence d’orientation annuelle des grands subordonnés le 3 juin dernier. En effet, les instituteurs et moniteurs internes ont dispensé tour à tour les cours basés essentiellement sur la rédaction des actes d’enquête. Il s’agit, entre autres, des procès-verbaux d’audition, de perquisition et saisie, de transport sur les lieux, constatations et mesures prises. Il y a aussi les différents mandats et exécutions de mandat ; photographie ; croquis de l’état des lieux ; moulage ; transfèrement ; interpellation.

« Il s’agit de la formation du personnel, il faudrait que le personnel qui est à notre disposition puisse connaître les axes professionnels du métier. Nous avions reçu des jeunes gendarmes, il y a aussi des anciens qui n’avaient jamais touché du doigt la réalité de la police judiciaire. L’effet recherché est de montrer à tout le monde qu’avec peu on peut faire quelque chose », a indiqué le chef de ce service.

Un exercice bien maîtrisé

Les participants à cette cérémonie ont sans nul doute été épatés par la présentation du scénario. Il s’agissait en effet du chef de SCRJ qui a reçu un appel téléphonique d’un chef de quartier qui lui fait part de la découverte d’un corps sans vie d’une femme, violée et assassinée par des individus non identifiés, armés de machettes dans la cour de son domicile. Après avoir rendu compte au commandant de la gendarmerie nationale et informé le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, une équipe d’enquêteurs du SCRJ s’est transportée sur les lieux pour procéder aux constatations en vue d’identifier les présumés auteurs de cet acte criminel au cours duquel ils ont emporté la somme de 5 millions FCFA.

« Arrivés sur la scène de crime, les enquêteurs découvrent un corps sans vie, un téléphone portable de marque Samsung appartenant vraisemblablement aux présumés auteurs, une machette, un préservatif utilisé, une poudre de couleur blanche, une bouteille de vin alcoolisé, des traces de pas et des tâches de sang sur le mur au lieu de l’escalade », a-t-on expliqué.

Sur autorisation du procureur de la République, la réquisition adressée immédiatement à la société de téléphonie mobile par rapport à la SIM se trouvant dans le téléphone retrouvé a permis d’obtenir le relevé des appels téléphoniques de l’un des suspects qui a suscrit son abonnement sous une identité et une adresse fausses. Ainsi, l’exploitation du relevé des appels téléphoniques a permis de joindre l’un des numéros et le correspondant dévoile l’identité du propriétaire.

« C’est un travail bien accompli, je puis dire que le schéma présenté, c’est cela le schéma d’une enquête correctement réalisée. Je demande à tous les apprenants de le prendre pour réussir la plupart de leurs enquêtes », s’est félicité l’avocat général près la Cour suprême, André Charles Loemba, représentant le procureur général de la République. 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le lieutenant-colonel Victor Gandziami présentant la scène général Paul Victor Moigny et autres autorités judiciaires ; les bénéficiaires ; crédit photo Adiac

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