Kenya : quelque 19,6 millions de Kényans élisent ce mardi leur président

07-08-2017 19:30

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L’élection présidentielle de cette année est déjà considérée comme une réédition du duel de 2013 entre le président sortant Uhuru Kenyatta et l’opposant Raila Odinga. Elle a donné lieu à une campagne agressive entre les partisans des deux candidats lors de laquelle les invectives l’ont souvent emporté sur les propositions.

Outre le président de la République, les Kenyans éliront également les gouverneurs, députés, sénateurs, élus locaux et représentantes des femmes à l’Assemblée nationale. Ces élections interviennent 10 ans après celles de 2007, marquées par des violences, les pires de l’histoire du pays (1.100 morts), alimentées par des contestations du résultat.

A la veille du scrutin, le président kényan a appelé à la paix, sachant que cette élection s’annonce tendue et serrée entre lui qui brigue un deuxième mandat face au chef de l’opposition, Raila Odinga.

Dans un discours à la nation retransmis à la télévision, au terme d’une campagne au ton acrimonieux dont les derniers jours ont été marqués par l’assassinat d’un responsable informatique de la commission électorale, et de nouvelles accusations de fraude de la part de l’opposition, il a appelé les Kényans à se déplacer en grand nombre le mardi pour voter. « Mais je vous en prie, lorsque nous le ferons, faisons-le en paix », a-t-il déclaré. « Après avoir voté, s’il vous plaît, rentrez chez vous. Retournez auprès de vos voisins. Peu importe d’où il ou elle vient, sa tribu, sa couleur ou sa religion, votre voisin est votre frère, votre voisine est votre sœur », a ajouté le chef de l’État.

De son côté, Raila Odinga qui a déjà été trois fois candidat malheureux à la présidentielle, a également appelé les électeurs à se présenter en grand nombre, et a félicité le président sortant pour « une campagne juste qui l’a emmené aux quatre coins du pays ». Malgré cela, il a assuré aux observateurs électoraux de l’Union européenne que le déploiement de plus de 150.000 membres des forces de sécurité avait pour but d’intimider les électeurs.

Nestor N'Gampoula

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