Paix et sécurité en Afrique : le chef de l'ONU plaide pour un renforcement des capacités

Jeudi 20 Juillet 2017 - 12:45

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« Je crois fermement que la communauté internationale doit changer le discours sur l'Afrique et établir une plate-forme de coopération, qui reconnaisse l'énorme potentiel et promesse de l'Afrique », telle est la déclaration faite par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, au cours de la réunion des membres du Conseil de sécurité.

Rappelant aux membres du conseil de sécurité l’importance de renforcer les capacités africaines, notamment dans le domaine de la paix et la sécurité, le responsable de l’ONU a souligné que l'Union africaine et les Nations unies ont un intérêt commun à consolider les mécanismes pour désamorcer les conflits avant leur escalade et à les gérer efficacement lorsqu'ils se produisent. « L’amélioration des capacités africaines est essentielle à la fois dans le contexte de notre réponse collective aux défis internationaux de la paix et de la sécurité ainsi que pour l'autonomie du continent africain », a-t-il ajouté, tout en spécifiant que le 19 avril, un cadre conjoint ONU-UA pour un partenariat renforcé dans les domaines de la paix et de la sécurité avait été signé dans ce sens.  « Nous sommes déterminés à institutionnaliser ce partenariat grâce à des consultations annuelles formelles entre les chefs des secrétariats des deux organisations », a encore signifié, le secrétaire général de l’ONU.

Parlant du rôle de cet accord, Antonio Guterres a fait savoir aux membres du conseil de sécurité, que ce cadre conjoint comprend quatre domaines d'action clés à savoir : prévention ainsi que la médiation des conflits et maintien de la paix; la réponse aux conflits; le traitement des causes profondes; l’examen continu et l’amélioration du partenariat.

Insistant sur l’importance du premier axe, notamment celui de la prévention et de la médiation des conflits et du maintien de la paix, le secrétaire général a précisé que pour lui, il était nécessaire aujourd’hui d'identifier les causes profondes des conflits. Pour ce faire, il serait judicieux de travailler en étroite collaboration pour développer ensemble une analyse conjointe. Ceci, en partageant l'information à tous les niveaux afin d’aboutir à une compréhension commune conduisant à une action précoce.

Quant au deuxième point lié à la réponse aux conflits, il a reconnu que l'UA et les organisations sous-régionales ont déployé d'énormes efforts pour développer et opérationnaliser la force de réserve africaine et sa capacité de déploiement rapide.

« Dans le cadre de notre nouveau cadre conjoint, nous espérons continuer à soutenir le renforcement de cette force et à explorer les synergies avec le système de préparation aux capacités de maintien de la paix des Nations unies. Nous devons également promouvoir des efforts coordonnés pour affronter de nouvelles menaces asymétriques à la paix et à la sécurité, telles que le terrorisme et l'extrémisme violent », a-t-il rassuré aux membres du conseil de sécurité.

Evoquant la question sur la création d'une force conjointe par le G5 Sahel, le secrétaire général a souhaité que le conseil de sécurité reconnaisse l'importance d'un mandat solide et d'un financement crédible pour cette force. Car, le cadre conjoint ONU-UA, l'adoption du fonds pour la paix de l'Union africaine et la résolution 2320 du Conseil de sécurité, représentent des mesures importantes pour redynamiser la coopération avec l'Union africaine.

« Je m'engage à continuer de travailler avec vous tous afin d'élever notre plate-forme de coopération pour une paix, une stabilité et un développement durables sur tout le continent africain », a conclu, le chef de l’ONU.

Rock Ngassakys

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