Justice : l’Assemblée nationale autorise l’enquête contre Clément Kanku

Mardi 27 Juin 2017 - 16:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Cet aval du bureau de la chambre basse du Parlement sur le dossier du député national mis en cause dans les violences aux Kasaï a été annoncé par le procureur général de la République  (PGR) dont l’office s’active dans cette affaire.

L’Assemblée nationale vient d’accéder à la demande du PGR, Flory Kabange Numbi, en autorisant l’ouverture d’une enquête contre le député Clément Kanku mis en cause par un enregistrement audio dans les violences qui ensanglantent les provinces du Kasaï. Cette information a été annoncée le lunndi 26 juin par le PGR, qui considère que cette  autorisation est une grande avancée dans ce dossier qui fait chaque jour de nouvelles révélations. « L’Assemblée nationale vient d’accéder à notre demande », a déclaré le PGR, en substance.

Pour le PGR Kabange Numbi, « la nature des faits et la gravité des indices entourant le député national Clément Kanku justifient l’exercice de l’action publique ». A l’en croire, son  office, le Parquet général de la République, « s’active à rechercher les éventuels tireurs de ficelles dans cette grave et sinistre affaire » Il s’agirait, de son avis, d’une démarche visant à identifier avec précision les donneurs d’ordre, les commanditaires « afin qu’ils subissent la rigueur de la loi ».

Il est rappelé que le PGR avait écrit, au mois de mai 2017, au président de l’Assemblée nationale pour obtenir l’aval de la chambre basse du Parlement afin de conduire ces indispensables enquêtes dans cette affaire des violences aux Kasaï. Il est également noté que le journal New York Times, qui s’est appuyé sur un enregistrement trouvé dans l’ordinateur de l’un des deux experts de l’ONU assassinés dans le Kasaï, la Suédoise Zaina Catalan, a révélé l’implication du député national Clément Kanku dans ces violences attribuées à la milice Kamuina Nsapu dans les Kasaï. De son côté, le député national dont une conférence de presse prévue à Kinshasa pour donner sa version des faits avait été empêchée par la police a continué à clamer son innocence, en dénonçant une cabale montée pour nuire à sa personnalité et à sa personne. Pendant que certains témoignages accusent des miliciens de graves violations des droits de l’Homme dans cette partie de la RDC, certains autres pointent des forces de l’ordre.

En plus de tous les charniers découverts dans cette région et qui démontrent le niveau d’horreurs commis, le PGR a annoncé, lors du point de presse tenu le 26 juin à Kinshasa, la découverte de dix nouvelles fosses communes. Cela est donc venu s’ajouter à la quarantaine déjà documentée par les Nations unies. «Le commandement opérationnel vient de découvrir d’autres fosses communes sur l’axe Tshikapa-Sumbula-Diboko, localités situées dans la province du Kasaï. Une équipe importante sous la conduite d’un magistrat s’est déjà rendue sur le lieu depuis le samedi 24 juin 2017 sur instruction de l’auditeur général des Forces armées de la RDC», a-t-il déclaré au cours de cette conférence de presse.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le député clément Kanku

Notification: 

Non