Italie : le demandeur d’asile irakien voulait recruter pour le djihad

Encore une fois la police italienne semble avoir eu du nez. Elle annonce avoir arrêté, à temps, un demandeur d’asile irakien qui commençait à « officier » autour du camp de transit des migrants à Crotone, dans le sud de l’Italie. L’homme, connu pour être un violent, tentait de convaincre des demandeurs d’asile comme lui à s’engager auprès de l’organisation Etat islamique et d’aller combattre le djihad en Irak ou en Syrie.

Selon la police italienne, l’homme dont il n’a été révélé que l’âge, 29 ans, s’était montré particulièrement exalté après l’attentat terroriste de Manchester, en Grande-Bretagne. Perpétré à la fin d’un concert fin mai, cet attentat qui avait plongé le pays dans la stupeur avait fait 22 morts, des jeunes pour l’essentiel, morts d’innocence et sous la main de deux terroristes vouant une haine viscérale à l’insouciant Occident.

Mais l’Irakien était aussi exalté que bavard. Ainsi, dans une conversation téléphonique avec sa sœur et que suivaient les grandes oreilles de la sécurité, il affirmait ne pas vouloir aller faire le djihad en Irak mais réaliser quelque chose en Italie. Et il semble avoir pris son projet à cœur puisque les enquêteurs ont trouvé sur lui des photos de policiers de Rome où il était venu évaluer les conditions de sécurité dans la Ville éternelle.

Depuis janvier, l’Italie a expulsé plus de 200 personnes soupçonnées de djihadisme et avant de passer à l’acte. Grâce à cela, aucun attentat islamiste n’a encore été commis dans la péninsule. Mais c’est bien en Italie, près de Milan, qu’a été abattu Anis Amri, le Tunisien qui s’était lancé au volant de son véhicule contre un marché de Noël à Berlin, en Allemagne, le 19 décembre dernier. Le ministre italien de l'Intérieur, Marco Minniti, a salué lundi « un excellent travail qui confirme que le système de prévention et de sécurité fonctionne ».