Centrafrique : Médecins sans frontières appelle à l’aide

Lundi 30 Décembre 2013 - 12:23

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Afin de faire face à la situation humanitaire devenue très alarmante à Bangui, les ONG, et notamment Médecins sans frontières (MSF), demandent une assistance d’urgence pour venir en aide aux cent mille personnes réfugiées près de l’aéroport

Le nombre de réfugiés autour de l’aéroport de Bangui a doublé en une semaine. Ces derniers vivent dans des conditions très complexes de sécurité, d’accès aux soins et aux vivres. Après des semaines de violences, les déplacés se comptent par milliers. L’Unicef aurait recensé pas moins de 55 sites à Bangui où ils se sont réfugiés.

Dans la capitale centrafricaine, MSF a même mis sur pied une toute petite clinique où peuvent venir se faire soigner tous les civils, musulmans comme chrétiens. Les besoins sont immenses, affirme l’ONG.

Pour remédier au manque de personnel, MSF a lancé un appel dans le camp lui-même pour solliciter une main-d’œuvre et un personnel soignant : ils représentent aujourd’hui 90 % du personnel soignant de l’équipe travaillant sur le site. Les priorités sont le paludisme chez les enfants, et les plaies par balles ou machettes à soigner.

Face au chaos et aux scènes de panique dans la ville, des centaines de personnes ont tenté de quitter la Centrafrique à bord de vols d’urgence vers le Tchad. Certains pays d’Afrique ont appelé à l’aide pour faciliter l’évacuation de leurs ressortissants.

Sur le plan diplomatique, l’Organisation des Nations unies (ONU) a fait un premier pas en annonçant le renforcement des Casques bleus en Centrafrique. Elle a en outre annoncé qu’elle comptait intensifier les discussions sur l’éventuel déploiement d’une force de maintien de la paix dans le pays.

L’ONU a indiqué dans un communiqué que des consultations supplémentaires entre des membres du Conseil de sécurité et l’Union africaine auront lieu dans les prochains jours. 

À l’occasion d’une rencontre avec Ban Ki-moon, le président français François Hollande a réclamé que les Nations unies « jouent un rôle plus important encore dans la période de transition en Centrafrique ».

Du côté des autorités centrafricaines, la présidence de la République ne veut pas, pour l’instant, entendre parler de Casques bleus dans le pays.

Yvette Reine Nzaba