Gabon : Jean Ping attire l’attention d’Emmanuel Macron sur la crise gabonaise

Lors d’une réunion publique à Libreville le même jour, les partisans de Jean Ping, membres de la Coalition nouvelle République (CNR) ont souhaité que la France, partenaire historique du Gabon, soit « sensible aux attentes du peuple gabonais, qui veut que soit respecté son libre choix ». « Le peuple gabonais aspire à la fin du pouvoir par la force », ont-ils souligné.

Dans ce même élan, les femmes du CNR ont symboliquement déposé une bouteille remplie de sable devant l’ambassade de France à Libreville pour attirer l’attention d’Emmanuel Macron « sur les risques d’implosion de la société gabonaise ». Expliquant ce geste issu de la coutume locale, l’un des partisans du mouvement a dit que cette façon de faire place le récipiendaire « devant ses responsabilités »

En mars dernier, le président Ali Bongo Ondima avait lancé un dialogue avec l’opposition pour tenter de surmonter la crise née de sa réélection contestée par son rival, et des violences qui l’ont accompagnée. Depuis lors, Jean Ping et ses partisans refusent de participer à ce dialogue, qui devrait à terme, proposer des réformes constitutionnelles.

À l’issue de sa rencontre en mars avec le Premier ministre gabonais, Issoze Ngondet, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, avait souhaité que le dialogue lancé par les autorités gabonaises « intervienne entre les principales forces politiques du pays et qu’il débouche sur des réformes structurelles et des échéances bien identifiées ».

Rappelons que Jean Ping, qui refuse de reconnaître la réélection d’Ali Bongo Ondimba au scrutin présidentiel du 27 août, avait félicité le dimanche dernier Emmanuel Macron pour son élection, se présentant comme « le président élu » du Gabon.