Centrafrique : le secrétaire général de l’ONU outré par les attaques des soldats de la Minusca

Lundi 15 Mai 2017 - 14:28

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Réagissant dans un communiqué daté de New York aux attaques menées contre les Casques bleus et les civils à Bangassou dans le sud-est de la Centrafrique, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est déclaré le dimanche 14 mai « outré » par ces actes déloyaux.

En moins d’une semaine, six soldats de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca) ont été tués dans cette localité située à environ 500 km à l’est de Bangui.

« Ces récents incidents démontrent que la situation en République centrafricaine reste fragile, d’où le besoin d’appuis continus de la part de la région et de la communauté internationale pour surmonter ces défis auxquels le pays doit faire face », a écrit Antonio Guterres.

Six Casques bleus – quatre Cambodgiens et deux Marocains – ont été tués la semaine dernière dans des attaques de leurs convois, certains pendant l’échange de coups de feu, d’autres après avoir été enlevés par les assaillants.

La dernière attaque, notamment celle de samedi, qui visait la base de la force internationale en Centrafrique et le quartier musulman, a été attribuée par les Nations unies à un groupe anti-balaka. Elle a fait un nombre encore indéterminé de victimes parmi les civils.

« En l’espace de quelques heures, MSF a soigné 21 blessés à l’hôpital de Bangassou », a indiqué dans un communiqué Médecins sans frontière, qui demande « un cessez-le feu » pour aider les blessés.

La Centrafrique a basculé en 2013 après le renversement de l’ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka pro-musulmans, entraînant la contre-offensive de groupes anti-balaka, majoritairement animistes ou chrétiens.

Le déploiement de l’opération Sangaris (décembre 2013-octobre 2016) et l’intervention de la Minusca ont permis la fin des massacres de masse, l’élection de l’actuel président Faustin-Archange Touadéra et le retour au calme dans la capitale. Fort malheureusement, malgré les appels au désarmement lancés par les dirigeants du pays, les groupes armés continuent de s’affronter à l’intérieur du pays pour le contrôle des ressources (or, diamant, bétail…).

 

 

 

 

 

 

 

Nestor N’Gampoula

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