Conférence de Londres sur la Somalie : un pacte de sécurité conclu pour pacifier le paysSamedi 13 Mai 2017 - 14:38 Le document validé par une quarantaine de délégations, la communauté internationale et la Somalie lors de cette rencontre qui a eu lieue à Londres, s’est fixé pour objectif de stabiliser ce fragile Etat de la Corne de de l’Afrique en renforçant sa sécurité, en luttant contre la famine et en relançant l’économie.
En clair, le pacte de sécurité conclu vise à poser les fondations d’un pays pacifié et prospère. Il prévoit notamment que l’armée somalienne assume davantage la sécurité du pays. Le président somalien, Mohamed Abdullahi Mohamed, a salué « un jour historique pour la Somalie » « Les attentes sont très élevées mais ne pas y arriver n’est pas une option », a-t-il ajouté. Le chef d'Etat somalien a, en outre, appelé à la levée de l’embargo sur les armes imposé à son pays, soulignant que si l’armée nationale n’a pas de meilleures armes pour combattre l’insurrection islamiste des Chebab, le conflit pourrait durer longtemps. Les Etats-Unis continueraient à soutenir l’infanterie somalienne en fournissant des équipements non-létaux, a assuré le secrétaire américain à la défense, James Mattis. « Il y a sans aucun doute un espoir renouvelé, fondé sur l’élection de ce qui semble être un très bon leader, tant du fait de sa compréhension des besoins en matière de sécurité militaire que des efforts économiques. », a-t-il déclaré, après s’être entretenu avec le président somalien. La Somalie et ses partenaires ont eu également des discussions sur la dette du pays, qui s’élève à 5,3 milliards de dollars (4,88 milliards d’euros). Il s’agissait de tenter de la réduire en échange d’une réforme de l’économie. A l’ouverture de la conférence, la Première ministre britannique, Theresa May, a appelé la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour « construire un avenir plus prospère, stable et sûr pour la population somalienne ». Cette conférence se présente comme « une fenêtre d’opportunité cruciale » pour la Somalie, a affirmé la première ministre britannique, qui faisait allusion à la récente élection du président Abduhalli Mohamed. Elle a exhorté la communauté internationale à soutenir les réformes qui seront menées, afin que le peuple somalien accède à des lendemains meilleurs. Pour la dirigeante britannique, si des mesures drastiques ne sont pas prises pour ramener la paix en Somalie, des risques d’instabilité pourraient s’étendre sur « l’ensemble du continent et du monde ». Alertant sur ces risques que font peser le terrorisme et la famine dans ce pays de la Corne de l’Afrique, ainsi que la piraterie maritime, Theresa May a appelé au sens de responsabilité de la communauté internationale. Le secrétaire général de l’ONU a, en ce qui le concerne, appelé à faire de la lutte contre la sécheresse « la plus urgente des priorités », soulignant que près de la moitié de la population somalienne avait besoin d’une assistance. Il a annoncé un nouveau plan de 900 millions de dollars qui serait mis en place d’ici la fin de l’année, pour répondre à la situation humanitaire. Et parlant de la lutte contre les shebab, Antonio Guterres a insisté sur la nécessité de coordonner les opérations militaires menées à travers le pays, et de créer une armée unifiée. Pour lutter contre les shebab, 22 000 hommes de la force internationale et de l’Union africaine (Amisom) ont été déployés en Somalie. Confrontés à la puissance de feu de cette force, ces islamistes avaient été chassés de Mogadiscio en août 2011, et ont depuis lors perdu l’essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, jusque dans la capitale.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |