Créathon 2017 : 14 Kinois en lice au Campus numérique francophone de Kinshasa

Mercredi 10 Mai 2017 - 21:29

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S’il faut ajouter les 7 autres inscrits pour la première participation de la RDC au Concours d’innovation numérique et pédagogique qui ont préféré travailler à domicile au lieu de joindre la représentation de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) sur l’avenue des Huileries, à Gombe, il y avait au total 21 candidats de RDC connectés ce mardi 10 mai à partir de 8h (9h, heure de Paris) sur la page Facebook du jeu afin de suivre en direct son lancement sous la conduite de l’animateur Luis Galindo de l’université de Poitiers.

Vue d’ensemble des équipes en lice au Créathon à partir du CNFKLa règle du jeu et le sujet du concours ont été livrés aux participants repartis en six équipes de trois à cinq personnes, tel que stipulé par le règlement, à travers un mini-atelier animé par Luis Galindo qui avait pour but de booster leur inspiration. L’animateur les a également instruits de sorte qu’ils tirent profit de sa méthode afin de trouver une question ou une problématique à traiter. Nommés respectivement Komende’s team, Mbote-bilenge, Moninga et Rafiki, les quatre groupes qui ont établi leurs quartiers au Campus numérique francophone de Kinshasa (CNFK) le temps du concours sur les six inscrits à Kinshasa se sont mis à l’ouvrage pendant 12h non-stop, soit de 8h à 20h30. En conformité avec le sujet divulgué le matin même, à savoir « Le développement durable, ça s’apprend ! », ils ont eu la latitude de présenter leur production sous la forme de leur choix. Ce qui pouvait être une application pour téléphones et tablettes, un jeu sérieux, etc., à leur convenance. Première équipe arrivée à l'étape ultime, Mbote-bilenge a commencé à préparer sa vidéo sur son application baptisée Kudjuwa 2030 à partir de 18h20.

Passé le premier moment, les équipes ont eu une heure soit de 8h45 à 9h45 pour définir leur problématique sur Padlet en postant la question qu’elles avaient décidé de traiter. En même temps, elles avaient le loisir d’y découvrir les questions des équipes concurrentes et d’échanger leurs idées. Il s’en est suivi le deuxième atelier, quinze minutes pendant lesquelles Luis leur a expliqué comment générer leurs idées et les filtrer quitte à ne conserver que celles répondant le mieux à leur question. Et, à la suite de cette phase de créativité, pendant deux heures et demie, soit de 10h à 12h30, les candidats ont travaillé en équipe et ont, quand ils le jugeaient nécessaire, tweeté pour échanger avec les autres équipes sur l’avancée de leur projet.

Ce temps de créativité écoulé a débuté la phase de production qui a duré à peine un quart d’heure. En effet, en direct sur la page Facebook, les équipes susmentionnées ont suivi la présentation de Luis sur le processus menant à un prototypage rapide et à la construction d’un scénario imagé, notamment par l’usage de cartes Game Design. Et, à partir de 12h45 a débuté le gros de l’ouvrage qui consistait à travailler sur la fiche de description et une vidéo de trois minutes. Les équipes ont eu près de 7 heures pour ce faire, c’est-à-dire que tenues de déposer impérativement les livrables, une présentation vidéo flash de trois minutes tel que dit plus haut, ainsi qu’un document de présentation, sorte de cahier des charges détaillé, avant 20h, heure de Kinshasa ou 21h, heure de Paris. Ainsi, déjà à partir de 19h15, les candidats de Kinshasa pouvaient déposer leurs productions. Et, à 19h55, ils devaient se joindre à l’organisation pour la clôture du concours en direct sur sa page Facebook.

Quid du Créathon ?

Pour ce qui est du Créathon, il est bon de savoir que ce Concours d’innovation numérique et pédagogique constitue le temps fort du Campus e-éducation (C2E). Cette dernière, nous a dit Nelly Mbiya, « est un évènement entièrement dédié au numérique et à l’éducation qui a vu le jour en 2005. Depuis, c’est une manifestation scientifique, professionnelle et citoyenne inscrite dans une démarche collective et collaborative entendue comme un espace de rencontres et d’échanges avec des chercheurs, des professionnels de l’éducation, des entrepreneurs, des élus, des personnels des collectivités, des étudiants et beaucoup d’autres personnes concernées ou intéressées par le numérique dans l’éducation ». À l’assistante des projets du Campus numérique francophone de Kinshasa de poursuivre que « le Créathon invite les participants à mettre leur imagination au service de la création de connaissances et de richesses. Pour y parvenir, ils doivent, débattre, partager, collaborer. C’est un vrai travail d’équipe auquel peuvent participer aussi bien les lycéens que les étudiants, les professeurs et les entrepreneurs. Bref, tout le monde ». Et, pour ce qui est du profil des participants qui ont fait le déplacement pour le Centre de documentation de l'enseignement supérieur, universitaire et recherche (Cedesurk) qui loge le CNFK de l’AUF, Nelly a fait savoir qu’il était hétéroclite. C’est à dire que dans les équipes composées en majorité d’informaticiens, neuf au total, l’on a compté aussi deux juristes, une journaliste, un comptable et même une pharmacienne. Du reste, elle s’est aussi réjouie du fait d’avoir répertorié un tiers de femmes sur l’ensemble des candidats, soit cinq sur les quatorze présents au CNFK.Mbote-bilenge préparant sa présentation de trois minutes sur son application Kudjuwa 2030

Un accompagnement garanti

Pour la suite, Nelly souligne que l’annonce des gagnants se fera sur la page Facebook de l’événement au lendemain de l’épreuve, soit ce jeudi 11 mai 2017 à partir de 17h. En effet, déjà à l’issue de la journée du concours, un jury va désigner les six équipes lauréates qui poursuivront l’expérience. Elles auront alors 5 mois pour faire mûrir leur projet, de mai à octobre 2017, accompagnés et motivés par leurs mentors. C’est en fait pour cet accompagnement personnalisé de projet par les experts de l’écosystème numérique poitevin que l’on concourt. Il n’y a pas de prix à la clé. Juste qu’au bout de la course, nous a confié Nelly, « des juristes, des spécialistes du numérique éducatif ou de l’accompagnement financier, des communicants, etc., viendront conseiller les lauréats pour amener leurs projets le plus loin possible et - qui sait ? - les conduire vers la création d’une start-up et d’un produit commercialisable ». C’est ainsi qu’au final, a-t-elle conclu : « Du 2 au 6 octobre 2017, les équipes gagnantes seront accueillies à Poitiers dans le cadre du C2E pour participer aux ateliers d’accélération organisés par le SPN et Réseau Canopé. À la fin de la semaine, les équipes présenteront leur travail au public du C2E qui élira son projet préféré ». L’on souhaite donc bonne chance aux Kinois.

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo1 : Vue d’ensemble des équipes en lice au Créathon à partir du CNFK Photo2 : Mbote-bilenge préparant sa présentation de trois minutes sur son application Kudjuwa 2030

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