Emploi : les cadres nationaux non privilégiés dans les recrutementsMercredi 10 Mai 2017 - 17:14 Dans l’optique de chercher des solutions au chômage des jeunes qui a beaucoup de facettes, le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, a demandé le 8 mai à l’Office national de l’emploi et de la main d’œuvre (Onemo) d’appliquer strictement la loi Depuis un certain moment, la problématique de l’emploi des jeunes interpelle de plus en plus les autorités. En effet, les dispositions en la matière sont claires : l’une exige aux employeurs de communiquer à l’Onemo un planning d’embauche et de formation des travailleurs sur les cinq années à venir ; l’autre fait interdiction de délivrer des autorisations de travail aux étrangers ayant le statut de touriste ou de visiteur temporaire. Mais, le constat sur le terrain révèle qu’il y a plus d’étrangers qui accèdent, a rappelé, le directeur général de l’Onemo, André Nyanga Elenga, aux postes de travail à la place des nationaux. « Ce constat amer a poussé le ministre à vouloir communiquer avec nous pour nous prodiguer des sages conseils pour que désormais là où nous évoluons, chacun dans sa sphère d’activités et selon ses responsabilités puisse prendre toutes les mesures et appliquer les textes afin d’arrêter ce problème devenu un peu pressant : la pénétration des travailleurs étrangers sur notre territoire », a-t-il indiqué, en guise d’introduction. Abondant dans le même sens que le DG de l’Onemo, le ministre en charge des questions de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes souligne que« les emplois destinés aux jeunes cadres congolais, aux employés congolais sont fortement occupés par des sujets étrangers alors que nous avons des jeunes formés qui déposent les dossiers directement à l’Onemo, d’autres directement à Uni-Congo et certains encore plus nombreux dans les sociétés de placements qui, en réalité, sont des sociétés d’intérim et qui s’arrogent une attribution de l’Onemo, conférée dans les différents textes ». Pour pallier ces déficiences et inefficacités constatées, le ministre avait rappelé depuis novembre 2016 les dispositions de la loi et de la circulaire du 5 janvier 1999 qui précisaient le contenu des dossiers devant être transmis à l’Onemo pour examen. « Ayant constaté après huit mois d’exercice ministériel que le dispositif n’était pas intégralement appliqué, j’ai pris la note 09 qui rappelait justement ces dispositions », a-t-il indiqué. Le ministre Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes tient à une application stricte de cette loi pour, dit-il, la « congolisation » des postes de travail au sein des entreprises. « Le Congo n’est pas un pays passoire, nous avons des textes et je vous incite à en faire bon usage. L’application de ces dispositions contribuera à réduire le chômage des jeunes », a conclu le ministre.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes entouré du DG de l’Onemo et du Dircab ; une vue des participants ; crédit photo DR Notification:Non |