Meurtres des médecins au Kasaï central : trois jours de service minimum décrétés dans les hôpitaux publicsJeudi 4 Mai 2017 - 18:30 Les médecins observent depuis ce jeudi 4 mai un service minimum dans les hôpitaux publics de la RDC pour dénoncer les meurtres de deux médecins survenus le mois dernier à Uvira et Tshikapa.
C’est depuis le 29 avril dernier que l’option de décréter un deuil de trois jours à dater du jeudi 4 avril a été prise par le Syndicat national des médecins (Synamed). Passant de la parole à l‘acte, les médecins observent depuis ce jeudi un mouvement d’arrêt partiel de service étant entendu qu’un service minimum continue à être assuré dans les hôpitaux publics. D’après la corporation, ce mouvement fait suite aux meurtres de deux médecins survenus le mois dernier à Uvira et à Tshikapa dans le Kasaï central. Les initiateurs de ce mouvement associent également à cette suspension momentanée d’activités dans les hôpitaux l’assassinat le 14 avril dernier du médecin gynécologue obstétricien de l’hôpital de référence d’Uvira, Gildo Byamungu, abattu à son domicile par des hommes armés non autrement identifiés. Le mouvement initié par le Synamed vise à dénoncer l’insécurité ambiante dans laquelle ploient les médecins dans la province du Kasaï central. Les syndicalistes stigmatisent l’inefficacité des services de l'ordre et de sécurité à protéger les citoyens et leurs biens. Tout en indiquant que ce deuil de trois jours n’a pas été décrété contre la population, le Synamed explique, par le biais de son secrétaire général, qu’il s’agit là d’une expression de l’indignation des professionnels de la santé contre l’exacerbation de l’insécurité au Kasaï central. « Dans nos us et coutumes, quand nous (Médecins) sommes en deuil, nous ne pouvons pas travailler. Mais par respect à notre serment, les urgences et les gardes seront assurées pendant les 72 heures de deuil », a explicité le Dr Mankoy. Alain Diasso Notification:Non |