Italie : des célébrités s’impliquent pour la lutte contre le sida en Afrique

C’est en faveur de l’organisme italien d’envoi de volontaires en mission, le Cesvi, que des personnalités de premier plan ont rassemblé cette semaine quelque 150 000 euros (un peu plus de 98 millions FCFA) en faveur de la lutte contre le sida en Afrique. Pour y parvenir, leur démarche n’a pas consisté à débourser de l’argent pour réunir cette somme mais à donner un objet particulièrement représentatif de leur renommée et de leur carrière vendu ensuite aux enchères publiques.

Le projet soutenu par le Cesvi en RD-Congo et au Zimbabwe vise plus particulièrement la transmission de la pandémie du sida de la mère à l’enfant à naître. Au Zimbabwe, il concentrera ses efforts sur l’hôpital Saint-Albert de la capitale, Harare, qui accueille le plus grand nombre de femmes séropositives du pays. Le slogan retenu, « Stop au sida à la naissance », passe actuellement en boucle sur les antennes d’une radio périphérique italienne partenaire de l’initiative.

Le grand battage a déjà permis une mobilisation presque spontanée des vedettes qui y sont allées chacune de sa petite offre spéciale. Ainsi, le footballeur Pirlo a remis un maillot avec autographe de son équipe, la Juventus de Turin. Valentino Rossi, champion de course à moto, a offert une montre, tandis que le chanteur Eros Ramazzoti, grande vedette des jeunes de la péninsule, a sacrifié… une journée d’enregistrement de ses futurs tubes en studio pour reverser l’assistante payante à la cause.

Solidaire de ses amis rugbymen, basketteurs et autres épéistes italiens, le tennisman américain André Agassi, champion des cours dans les années 1990, a offert une biographie signée de sa main et retraçant son parcours exemplaire. Une grande maison de spiritueux a offert une bouteille d’une collection millésimée de son cru. « Même en une année aussi difficile (du fait de la crise économique mondiale, NDLR), nous avons pu recevoir de quoi poursuivre notre action de lutte contre le sida en Afrique », s’est réjoui Giangi Milesi, président du Cesvi.

L’organisme précise que pour le cas de la RD-Congo, l’argent recueilli servira à soutenir dans des centres appropriés les enfants de la rue et les jeunes filles violées et porteuses de la maladie. « Les enfants de la rue et les jeunes filles séropositives ont besoin de soutien psychologique et de soins de santé adéquats », souligne Giangi Milesi.