Vatican : Cécile Kyenge et le cardinal Tauran au repas des pauvres

Cette année, la tradition d’un repas des officiels du Vatican avec les pauvres et les marginaux a pris un sens de plus de solidarité. Il y a deux mois, en effet, le pape François appelait les communautés religieuses à céder leurs couvents vides aux pauvres qui meurent de froid dans les rues. C’est en obéissance à ce qui n’était d’ailleurs qu’un souhait du pape, que la Communauté Sant’Egidio, le Centre Astalli des jésuites pour les réfugiés et la branche italienne des Messagers de la paix ont organisé vendredi 20 juillet un repas de solidarité.

Ouvert par une messe, au cours de laquelle le cardinal Jean-Louis Tauran, proto-diacre du Collège des cardinaux au Vatican, a rappelé que Noël n’était pas seulement la fête des enfants mais aussi et surtout « la fête de la fraternité », ce repas de 400 couverts a réuni une bonne partie de ce que Rome compte comme SDF et autres marginaux. Solidarité jouant de bout en bout, ce sont dix bus (des bus, pas des fourgons cellulaires !) de la police et des carabiniers qui ont transporté les 400 invités, dont une bonne partie de requérants d’asile.

Et l’université pontificale Regina Apostolorum a voulu, elle aussi, être de la fête en mettant à disposition son grand réfectoire. La ministre de l’Intégration, Cécile Kyenge, s’est louée d’une telle initiative qui est une marque visible d’intégration, entre pauvres et moins pauvres, entre populations marginales et bien-portants, entre l’Église et les profanes, entre étrangers et autochtones. Le repas a également été honoré par le fondateur des Messagers de la paix, le prêtre espagnol Angel Garcia, qui a fait exprès le déplacement de Madrid.