Emergence de l’Afrique : des obstacles doivent être levés afin d’accélérer la marche

Mercredi 29 Mars 2017 - 12:49

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Les présidents Alpha Condé de Guinée et Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire estiment que la transformation des économies et le relèvement des investissements constituent « le défi » auquel le continent africain sera confronté au cours de la prochaine génération.

L’Afrique a besoin d’être « plus innovante, plus productive et plus compétitive » pour réussir l’émergence de son économie, a affirmé mardi à Abidjan le président guinéen, Alpha Condé, à l’ouverture d’une conférence internationale sur l’émergence du continent africain. « L’Afrique a amélioré ses résultats économiques et sociaux entre 2000 et 2015 en enregistrant une croissance réelle de son produit intérieur brut global de plus de 5% par an », a ajouté le président en exercice de l’Union africaine (UA). C’était à l’occasion de la deuxième édition de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique, qui se déroule du 28 au 30 mars.

Pour le chef d’Etat guinéen, la performance affichée par l’Afrique est encore « très en deçà de celle des pays émergents d’Asie. « Elle ne s’est pas encore traduite par une transformation structurelle des économies africaines qui, presque dans leur totalité, restent des producteurs exportateurs de matières premières et de produits de base, qui ne contiennent qu’une faible part de la valeur ajoutée des chaînes de valeur dans le monde », a-t-il fait constater.

Pour sa part, le président ivoirien, Alassane Ouattara, a affirmé que cette rencontre « devrait être une opportunité pour répertorier un certain nombre d’obstacles à lever afin d’accélérer la marche des pays africains vers l’émergence ». « Il s’agit de la qualité et de la pertinence des plans d’émergence qui devront tenir compte des logiques économiques mondiales et de nos réalités socioculturelles » a-t-il souligné.

La conférence de cette année vise à approfondir le débat sur la problématique de la mise en œuvre des plans d’émergence des pays africains à la lumière des expériences menées en Afrique et ailleurs, selon les organisateurs. Il s’agira notamment pour les participants d’échanger sur les bonnes pratiques africaines en matière de mise en œuvre des plans d’émergence sous les angles institutionnel, économique et social.

Le partage des outils et méthodes de mise en œuvre pour accélérer la transformation structurelle et l’industrialisation afin de créer des emplois pour les jeunes et les femmes, sont également au menu de cette conférence à laquelle prennent part les représentants de gouvernement, d’institutions internationales et de développement, de Centres de recherche, d’Université, du secteur privé et des organisations de la société civile.

Les travaux se déroulent sous forme de panels de haut niveau, constitués de séances de plénières autour de deux principaux thèmes, la gouvernance des institutions publiques, et la transformation structurelle, inclusive et durable.

La Côte d’Ivoire, qui aspire à l’émergence de son économie d’ici à 2020, « a besoin d’échanger avec les autres pays, qui ont réussi afin que cela soit durable », a affirmé la ministre ivoirienne du Plan et du développement, Nialé Kaba. Le Tchad, à l’émergence initialement prévue en 2020, mise désormais sur 2030, à l’instar du Togo. Le Sénégal, plus prudent, s’engage pour 2035.

Nestor NGampoula

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