Coopération : Angela Merkel au Caire puis à Tunis pour parler migration et partenariatJeudi 2 Mars 2017 - 19:01 La chancelière allemande Angela Merkel a entamé jeudi au Caire, en Egypte, une tournée de deux jours qui la conduira également en Tunisie, pour parler de l’afflux de migrants par la Méditerranée, la crise libyenne mais aussi de la coopération économique. Steffen Seibert, le porte-parole de la chancelière allemande, a indiqué que l’entretien entre Angela Merkel et le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, a porté entre autres sur la coopération économique entre les deux pays, des opportunités pour les compagnies allemandes en Egypte mais aussi de la manière dont l’économie allemande peut aider à créer des emplois et des possibilités de formations pour les jeunes Egyptiens. « Le thème de la migration a joué un grand rôle (...) principalement au sujet de la sûreté des côtes et des frontières pour combattre les passeurs. Et l’Allemagne veut travailler avec l’Egypte sur ce sujet », a-t-il ajouté. Par ailleurs, la Libye, située entre ces deux pays, plongée dans le chaos depuis 2011 et tête de pont pour les migrants tentant de rejoindre l’Europe, a été aussi au cœur des discussions de la chancelière avec Abdel Fattah Al-Sissi, tout comme il en sera le cas avec le président tunisien Béji Caïd Essebsi. Pour la chancelière allemande qui s’exprimait samedi, sans stabilisation politique de la Libye, l’on ne pourra pas « faire cesser les activités des passeurs et trafiquants d’êtres humains qui travaillent depuis la Libye vers l’Italie ». « L’Egypte, en tant qu’institution régionale et puissance régionale, joue ici un grand rôle, tout comme l’Algérie et la Tunisie », a-t-elle ajouté. La fermeture des routes migratoires en Afrique vers la Libye, dont les frontières échappent à tout contrôle, devrait donc en particulier être étudiée. Avec la fermeture de la route migratoire des Balkans début 2016, la Libye est redevenue, malgré les dangers de la traversée, le point de départ numéro 1 pour ceux qui désirent rejoindre l’Europe. Le gouvernement italien estime à quelque 13.400 le nombre d’arrivées qui ont été recensées en janvier et février, soit une hausse de 50 à 70% par rapport aux deux premiers mois de 2015 et 2016. C’est ainsi que sous pression en Allemagne et en Europe pour avoir ouvert son pays à plus d’un million de demandeurs d’asile, Angela Merkel a depuis début 2016 pris la tête des efforts européens pour réduire l’afflux, prônant notamment des accords de renvoi de migrants vers leur pays de transit, comme c’est le cas avec la Turquie. Notons que l’Egypte, comme la Tunisie, est en quête d’assistance et d’investissements pour relancer son économie minée par le chômage.
Nestor N'Gampoula Notification:Non |