Santé publique : la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile reste une préoccupation pour le CongoMercredi 8 Février 2017 - 18:47 L’atelier de validation du rapport de la revue finale de la feuille de route pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile 2008-2015 est organisé du 7 au 10 février par le ministère de la Santé et de la population, en partenariat avec le bureau national de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Unicef et le Fnuap
« Validé, il va constituer, à coup sûr, le premier jalon pour l’élaboration de la Nouvelle politique nationale de santé (PNS) et du nouveau Plan national de développement sanitaire (PNDS 2017-2021 et donc le début de la mise en œuvre effective des recommandations des assises d’Ewo », a-t-elle rappelé. Forces et faiblesses Parmi les forces relevées dans la mise en œuvre de la feuille de route, il y a l’amélioration de certains indicateurs d’impact, la relance de la santé scolaire et l’élaboration de plusieurs documents normatifs. Il s’agit notamment de la stratégie de la gratuité de la césarienne et des autres interventions obstétricales majeures ; le plan national d’élimination de la transmission mère-enfant du VIH ; le plan stratégique pour le repositionnement de la planification familiale ; le plan stratégique pour la survie de l’enfant et le plan stratégique pour la santé des adolescents et des jeunes. Concernant les points faibles, on peut citer l’insuffisance de la coordination des interventions ; la faible qualité des soins et services ; la persistance de la verticalité des programmes ; l’absence d’un Système d’information sanitaire opérationnel et l’insuffisance des ressources humaines qualifiées surtout en milieu rural. « Vous avez ici réuni et pour quatre jours, d’éminents experts dans le domaine de la santé publique de la mère et de l’enfant. Nous fondons notre espoir qu’ils vont procéder à une analyse très approfondie de ce rapport et s’accorder sur la meilleure articulation le rapport, première ébauche de la stratégie intégrée de la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent 2017-2021 », a souligné Diallo Fatoumata Binta Tidiane. Présidant la cérémonie, la ministre de la Santé et de la population a rappelé que depuis 2008, son département mettait en œuvre les activités programmées dans la feuille de route visant à réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Un document élaboré dans un contexte où les taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile étaient très élevés. Le but étant d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 4,5 et 6. Selon Jacqueline Lydia Mikolo, les résultats de l’enquête démographique de santé 2011-2012 ont permis de se rendre compte que les indicateurs sur la santé maternelle, néonatale et infantile ont significativement été améliorés. En effet, la mortalité maternelle est passée de 781 à 426 décès pour 100 000 naissances vivantes et la mortalité infantile de 75 à 39 décès pour 1000 naissances vivantes. « Ces résultats n’ont pas certes atteint les objectifs fixés par la feuille de route, ni ceux des OMD 4 et 5, mais nous sommes à mesure de dire que les courbes de ces indicateurs sont décroissantes et ceci grâce aux efforts conjugués du gouvernement et des partenaires au développement », s’est-elle réjouie. Résoudre les trois retards Elle a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement ne ménagera aucun effort quant à rechercher les solutions à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, d’autant plus que les causes sont connues. Il s’agit, d’après elle, de résoudre les retards concernant la prise de décision des malades à venir d’urgence à l’hôpital ; l’accessibilité géographique relative aux soins ainsi que celle relative à la prise en charge immédiate des malades dès leur arrivée à l’hôpital par les prestataires de soins. « La revue finale de la feuille de route a permis de faire une analyse situationnelle conséquente sur la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant. Elle constitue une étape importante à l’élaboration de la stratégie intégrée de la santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescents, dont le Congo s’est engagé à soutenir la stratégie globale », a conclu Jacqueline Lydia Mikolo, précisant que cet atelier traduisait la volonté du gouvernement à soutenir la stratégie mondiale pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :La ministre de la Santé posant avec les officiels ; une vue de la salle ; crédit photo Adiac Notification:Non |