Nations unies: l’Italie devient membre non-permanent du Conseil de sécurité

Jeudi 12 Janvier 2017 - 18:01

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 Elle  plaide pour un conseil de sécurité plus répresentatif prenant en compte la diversité du monde.

 

Depuis ce 12 janvier, l’Italie est membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. Conforme à sa vision du monde, pour un partage des responsabilités et plus d’inclusion, le mandat italien court en principe jusqu’au 1er janvier 2019, mais l’Italie a décidé de le partager avec les Pays-Bas qui l’assumeront à sa suite pour un an. Les deux pays avaient fait acte de candidature au nom du continent européen. Dans son discours polyglotte mercredi, le ministre italien des Affaires étrangères, à inviter l’ONU à se faire vraiment l’instrument de la paix dans le monde.

L’idée que le Conseil de sécurité de l’ONU doit être plus inclusif et comprendre les représentants de nations ou de continents qui ont acquis plus de poids aujourd’hui est devenue une constance en Italie. Le pays plaide volontiers pour qu’un continent comme l’Afrique siège comme membre permanent aux côtés des cinq puissances nucléaires qui y sont installées, de manière inamovible, depuis la fin de la deuxième Guerre-mondiale, en 1945.

Mais l’Italie explique aussi les raisons pour lesquelles elle-même ne trouve aujourd’hui que des raisons objectives de siéger aux côtés des Etats-Unis, de la Russie, de la Chine, de la Grande-Bretagne et de la France de manière permanente au Conseil de sécurité. Le pays a renoncé au nucléaire, mais s’est investi à fond dans les missions de paix devenant le principal contributeur, en financement et en hommes, aux opérations de l’ONU sur les cinq continents.

« En tant que pays méditerranéen, l’Italie porte au Conseil sa prédisposition naturelle à bâtir des ponts », a affirmé mercredi M. Angelino Alfano, le ministre italien des Affaires étrangères, au moment de l’entrée en fonction de son pays comme membre non-permanent de ce conseil. Pour lui, c’est « l’inclusion qui est la clé pour affronter les défis du futur », pas l’exclusion. C’est cette clé qui permettra de mettre fin aux conflits qui affligent des pays aujourd’hui. « La guerre en Syrie, les négociations de paix sur Chypre, la question de la République démocratique du Congo », doivent constituer « les objectifs principaux » de l’ONU durant ce mandat.

Une telle vision justifie, a-t-il poursuivi, une réforme « pluricompréhensive » du Conseil de sécurité ; « adaptée aux missions de paix de l’ONU et aux nouveaux défis globaux ». Les anciens défis s’ajoutent aux nouveaux, tel que le terrorisme de matrice djihadiste, qui est « une attaque de nos valeurs fondamentales qui vise à répandre la terreur. Combattre la terreur et la peur, c’est combattre pour notre liberté », a soutenu le ministre italien.

En personne qui était jusqu’à décembre dernier ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano a également parlé – en anglais cette fois – d’immigration. Il a estimé que «les grands mouvements migratoires peuvent être cause et conséquence de conflits. Mais ils peuvent devenir des opportunités de paix, de croissance et de développement s’ils sont bien gérés. C’est cela, avec d’autres thèmes urgents, qui sera au cœur de l’action italienne durant ce mandat », a-t-il affirmé.

La CENCO demande au Conseil de sécurité de ne pas lâcher la RdC.

Le président de la conférence épiscopale nationale du Congo, CENCO, est intervenu par vidéo-conférence mercredi à la session statutaire du Conseil de sécurité de l’ONU. L’archevêque de Kisangani, Mgr Marcel Utembi qui préside cette instance de l’Eglise catholique congolaise, a reçu les fortes appréciations de la communauté des Nations pour l’Accord politique de sortie de crise que la CENCO est parvenue à faire signer le 31 décembre dernier.

Le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, le Français Hervé Ladsous a souligné que cet accord est intervenu à un moment où la tension risquait d’exploser en une situation incontrôlable. « Il ouvre une nouvelle ère » pour la Rd Congo, a-t-il relevé. Il a pressé les parties encore non-signataires à s’engager dans la dynamique de la paix, seule issue viable pour le futur du Congo.

Pour sa part, le président de la CENCO a plaidé pour que le Conseil de sécurité n’abandonne pas le Congo dans la phase de mise en application de cet accord ainsi que dans l’organisation des élections qui se profilent. Mgr Utembi a demandé à l’ONU d’aider, logistiquement et financièrement, la CENI (la commission électorale) dans sa lourde tache. L’ONU a promis de faire le possible pour que le processus ne souffre pas d’ultérieurs et dommageables retards.

 

Lucien Mpama

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