Primaire à Gauche : Manuel Valls annonce sa candidature

Le réel défi de Manuel Valls : rassembler la gauche

Il a salué  la « chaleur des sentiments » de François Hollande, pour « avoir engagé des réformes essentielles pour la France ».  Il veut «  tout donner à la France qui [lui] a tant donné ». Il doit parvenir à étoffer ses réseaux à gauche et convaincre. Il en est d’ailleurs conscient : « aujourd'hui, j'ai une responsabilité: rassembler. La primaire qui s'ouvre est un formidable moyen pour recréer l'unité », a-t-il affirmé, avant de lancer un appel  «  à tous les Français qui refusent l'extrême droite, qui refusent la régression sociale que propose François Fillon » à participer à la primaire organisée par le Parti socialiste, les 22 et 29 janvier 2017.

La première des batailles de Manuel Valls sera donc la « réconciliation », fédérer et faire « gagner tout ce qui nous rassemble [la gauche] ». Il compte proposer aux Français un « chemin », sans céder à  « la tentation de l’individualisme, de quitter le collectif ». Manuel Valls devra aussi défendre le bilan de François Hollande.

Manuel Valls s’en prend à la Droite

Manuel Valls est aussi candidat parce qu’il veut « une France indépendante […] face à la Russie de Vladimir Poutine », a-t-il déclaré désignant aussi la Turquie, la Chine et les Etats-Unis de Donald Trump. Il n’a pas hésité à tacler la Droite, rappelant son attachement au service public et l’Etat comme régulateur social face à une Droite, facteur de « régression ». Ajoutant : « Je veux me battre dans cette campagne, contre son candidat [François Fillon]». Dénonçant la baisse du nombre des fonctionnaires promise par le candidat de la Droite et du centre, Manuel Valls a accusé François Fillon de présenter «comme une avancée ce qui est un recul social généralisé ».

Avant lui,  trois Premiers ministres ont été candidats à l’Elysée et ont tous échoué: Jacques Chirac, Edouard Balladur et Lionel Jospin. Tours les regards seront tournés vers Manuel Valls, dont la victoire serait inédite sous la Ve République.

Manuel Valls a présenté sa démission lee 6 décembre 2016, « en accord total avec le président […] car je veux, en pleine liberté, proposer aux Français un chemin », a-t-il dit. Ses successeurs possibles sont : Bernard Cazeneuve, Jean-Yves Le Drian, Michel Sapin, Stéphane Le Foll, Marisol Touraine, ou Najat Vallaud-Belkacem.  

Portrait de Manuel Valls

05 décembre 2016 : candidat à la primaire de la gauche pour la présidentielle de mai 2017

31 mars 2014 : nommé Premier ministre, en remplacement de Jean-Marc Ayrault

16 mai 2012 : nommé ministre de l’Intérieur

2011 : candidat à la primaire de la gauche puis directeur de la communication de François Hollande durant la campagne présidentielle

2007 : il se range derrière la candidature de Ségolène Royal

2002 : élu député de l’Essonne

2001 : élu maire d’Evry

1997 : conseiller de Lionel Jospin

1993 : secrétaire national à la communication du PS

1988 : chargé de mission au cabinet de Michel Rocard

1986 : conseiller régional d’Ile-de-France

1983 : attaché parlementaire de Rober Chapuis, député de l’Ardèche

1982 : naturalisé Français

13 août 1962 : naissance à Barcelone en Espagne