Union africaine : le Maroc dénonce les « manœuvres d’obstruction » de Nkosazana-Dlamini Zuma

Mercredi 30 Novembre 2016 - 19:00

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Le gouvernement marocain accuse la présidente de la commission de l’Union africaine, Nkasazana-Dlamini Zuma, d’user de « nouvelles manœuvres » pour « faire obstruction » au retour du Royaume du Maroc au sein de l’organisation panafricaine.

Dans un communiqué rendu public mercredi, le ministère  marocain des Affaires étrangères s’en prend directement à Nkosazana Dlamini-Zuma, lui reprochant d’avoir tenté de « contrarier la décision du Maroc de regagner sa place naturelle et légitime au sein de sa famille institutionnelle panafricaine ». La même source ajoute que la Sud-africaine avait déjà « retardé, de manière injustifiée, la diffusion de la demande du Maroc aux membres de l’UA » en septembre. Elle « poursuit son élan d’obstruction, en improvisant une nouvelle exigence procédurale, inédite et sans fondement (...) par laquelle elle rejetterait arbitrairement les lettres de soutien (au Maroc) des Etats membres de l’UA », insiste le ministère des Affaires étrangères, sans donner de précision sur la procédure suscitée.

Pour le gouvernement marocain, par cette façon de faire, la présidente de la commission de l’UA « se met en contradiction avec son devoir de neutralité, les règles et les normes de l’UA et la volonté de ses Etats membres ». « Le Maroc dispose à ce jour, documents à l’appui, du soutien et de la pleine adhésion d’une grande majorité d’Etats membres, largement supérieure à celle requise par l’Acte Constitutif de l’UA », souligne la source.

Le Maroc, rappelons-le, avait quitté l’UA en 1984 pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) du Front Polisario. Mais depuis juillet 2016, le roi Mohammed VI souhaite le retour de son pays au sein de l’organisation continentale. Dans ce même élan, Rabat mène depuis quelques mois une vaste offensive diplomatique pour obtenir les soutiens nécessaires à sa réintégration, malgré la question pendante du Sahara occidental, ex-colonie espagnole contrôlée depuis 1975 par Rabat, et dont le Front Polisario, soutenu par Alger, réclame l’indépendance.

D’après les textes de l’UA, le retour dans l’organisation doit être validé par un vote des Etats membres à la majorité des deux tiers. La question figurera à l’ordre du jour du sommet de l’union prévu pour début 2017. En attendant cette date, une lutte d’influence semble être engagée entre Rabat et Alger dans les couloirs de l’organisation.

 

 

Nestor N'Gampoula

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