CPI : Alassane Ouattara ne souhaite pas que de nouveaux pays africains quittent l’InstitutionMercredi 23 Novembre 2016 - 13:00 Abordé par la presse à l’issue d’un entretien avec son homologue François Hollande à Paris, le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré mardi « ne pas souhaiter » que de nouveaux pays africains quittent la Cour pénale internationale (CPI). « La Côte d’Ivoire ne quittera pas la CPI et je pense que la plupart des pays sont dans cette volonté », a estimé le chef de l’Etat ivoirien, qui a défendu la juridiction internationale et réitéré la position de son pays au sujet du départ de nouveaux pays africains. À la question de savoir s’il y aura un risque d’effet domino après les départs de plusieurs pays du continent, le chef de l’État ivoirien a répondu : « Non je ne le pense pas, je ne le souhaite pas ». « Il s’agit de lutter contre l’impunité, c’est dans notre intérêt », a-t-il précisé. Les Africains doivent « commencer par la justice au plan national et si possible ensuite au plan régional et continental mais ce n’est pas le cas aujourd’hui au niveau du continent. Donc la Cour pénale internationale fait son travail, souvent d’ailleurs à la demande des pays africains et des autorités africaines », a-t-il poursuivi. Après l’annonce du retrait de trois pays du statut de Rome instituant la CPI, à savoir l’Afrique du Sud et le Burundi en octobre, et la Gambie en novembre, la position des Etats africains vis-à-vis de cette institution pose question. L’on redoute déjà que le Kenya, la Namibie et l’Ouganda, grands détracteurs de cette instance, puissent suivre. Hormis cela, le Soudan a lancé fin octobre un appel à tous les pays africains à quitter l’institution. Militant pour leur retrait, plusieurs pays justifient une telle position par des critiques récurrentes sur la persécution que subiraient les Africains. En février dernier, toujours à Paris, le président ivoirien avait déclaré qu’étant donné que son pays a une « justice opérationnelle qui a commencé à juger tout le monde », il n’avait plus l’intention d’envoyer des « Ivoiriens à la CPI ». Il mettait ainsi à mal les propos tenus par la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, qui assurait qu’elle poursuivrait son travail d’enquête sur les violences post-électorales de 2010-2011, tous les camps confondus. Fondée en 2002, la CPI a compétence pour les crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide commis sur le territoire de ses États membres ou par leurs ressortissants. Nestor N'Gampoula Notification:Non |