Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique : « La sécurité de l’Afrique, c’est aussi la sécurité de l’Europe »

François Hollande pense que c’est aux Africains d’assurer leur sécurité, mais en attendant, il est nécessaire d’organiser une force commune Afrique-France. Compte tenu de la proximité géographique, « la sécurité de l’Afrique c’est aussi la sécurité de l’Europe », a rappelé François Hollande qui a égrené les menaces pesant sur l’Afrique et l’Europe : terrorisme, piraterie maritime, trafics et islamisme radical, orchestrés et financés par des organisations criminelles.

Le président français a appelé les Africains à maîtriser le destin de leur continent, à assurer pleinement leur sécurité, avec l’aide de la France dans le domaine de la formation et de l’encadrement, au cas où le continent se doterait d’une force de réaction rapide. La France pourrait entraîner 20 000 soldats africains chaque année.

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, a lancé une proposition : « Que tous ceux qui profitent des richesses de l’Afrique contribuent aussi à sa sécurité », sous-entendu la Chine, les États-Unis, le Brésil, etc.

Le président français a insisté sur l’importance de la sécurité comme facteur clé du développement économique de l’Afrique. Ce sommet, qui se rapproche du format d’un G20 avec des sessions de travail à huis clos entre les chefs de délégation, va aussi définir des engagements dans la perspective de l’agenda international à venir, notamment le sommet Union européenne-Afrique prévu en avril 2014, et en 2015, la conférence de Paris sur le climat.