Terrorisme : Jan Eliasson plaide pour de nouvelles stratégies face à l’extrémisme violent

Mardi 8 Novembre 2016 - 11:34

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le vice-secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson, a souhaité que l’action des opérations de maintien de la paix puisse s’inscrire dans une démarche « flexible » qui n’engage pas totalement les Casques bleus dans la lutte antiterroriste. Il s’exprimait le 7 novembre lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée aux défis asymétriques auxquels sont confrontées les opérations de maintien de la paix.

« Nous aurons besoin davantage de prévisibilité et de moyens plus sophistiqués pour renforcer la mobilité des personnels en uniforme, de faire preuve de réactivité et d’approfondir la compréhension de l’environnement dans lequel sont déployées les missions », a-t-il préconisé.

Estimant que le terrorisme et l’extrémisme violent sont une réalité dans beaucoup de conflits contemporains, une réalité que la communauté internationale doit traiter, Jan Eliasson a rappelé, comme le soutient le Groupe de haut niveau sur les opérations de maintien de la paix, que les Casques bleus ne devaient pas se lancer dans des opérations militaires antiterroristes.

Le vice-secrétaire général a évoqué la nécessité de développer la collecte de renseignements, les capacités d’analyse, l’importance pour l’ONU de mener à bien ses mandats, y compris le renforcement des capacités, la sensibilisation des communautés et les mesures de stabilisation dans les foyers de tension. Pour ce faire, il a identifié trois priorités pour mieux préparer les opérations aux menaces asymétriques.

Parlant de la première mesure, il a dit qu’elle consiste à tout mettre en œuvre pour garantir la sûreté et la sécurité des personnels sur le terrain, en recourant par exemple aux nouvelles technologies et en déployant des brigades dotées de moyens solides pour assurer leur protection. Quant à la deuxième priorité, a-t-il relevé, elle est d’adapter les moyens pour s’acquitter des mandats de maintien de la paix. Ainsi, toute mesure prise en vue d’appuyer la résolution pacifique des conflits doit être ancrée dans une compréhension « claire et nuancée » de l’identité des parties au conflit, d’où elles tirent leurs ressources, et qui sont leurs alliés.

Jan Eliasson a noté, en ce qui concerne la dernière priorité, que l’ONU devrait réfléchir aux moyens pour elle de soutenir les efforts déployés aux niveaux nationaux et régionaux en vue de prévenir l’extrémisme violent et le terrorisme.

Pour sa part, le directeur exécutif de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Yury Fedotov, a indiqué que le groupe de travail de l’Equipe spéciale de lutte contre le terrorisme a retenu douze recommandations à mettre en œuvre par l’ONU afin de prévenir l’extrémisme violent, partager les bonnes pratiques et soutenir les États membres dans leurs actions.

« Les efforts de l’ONUDC visent à mettre en œuvre plusieurs projets de renforcement des capacités pour améliorer les systèmes de justice pénale et promouvoir l’État de droit », a-t-il souligné, précisant que son office basé à Vienne s’attelle notamment à renforcer la prévention de la radicalisation et de la violence dans les prisons. Ce bureau empêche également le recrutement des terroristes, en particulier les combattants étrangers, y compris sur Internet, et à soutenir les programmes destinés aux victimes du terrorisme.

« Un grand nombre de ces interventions ont lieu en Afrique, en particulier dans le Sahel, ainsi que dans les pays d’Afrique de l’Ouest, du Nord et de l’Est », a indiqué Yury Fedotov, ajoutant que toutes les actions de l’ONUDC sont soutenues sur le continent africain par un réseau de bureaux qui travaillent en fonction des priorités établies par les États membres et les organisations régionales en Afrique.

 

 

Nestor N'Gampoula

Notification: 

Non