Situation dans le Pool : les évêques demandent à l’Etat de prendre ses responsabilités de garant de la paix et de l’unité nationale

Placés sur le thème : « La paix est un don de Dieu unique. Croyants (chrétiens et musulmans), consolidons ce don au Congo-Brazzaville et dans nos communautés à travers le dialogue », les travaux de la 45^e assemblée plénière de la CEC se sont clôturés le dimanche à la Basilique Sainte-Anne du Congo. En effet, les évêques du Congo sont revenus au cours de ces assises sur la paix qui est menacée dans le pays.

« Nous, évêques du Congo, vous rappelons que le dialogue véritable constitue la pierre angulaire de toute vraie démocratie. Nous demandons vivement à nos responsables politiques d’œuvrer dans ce sens, en vue du retour définitif de la paix au Congo en général et dans le Pool en particulier. Que l’Etat prenne ses responsabilités de garant de la paix et de l’unité nationale », ont-ils mentionné.

Justice

Ils se sont, par ailleurs, dits préoccupés par « la présence en prison de certains leaders politiques, notamment les responsables de partis politiques, les candidats à l’élection présidentielle ainsi que leurs membres des équipes de campagne », estimant que cela constitue une souffrance insurmontable, non seulement pour leur famille mais aussi pour tout Congolais épris de paix. « Nous, évêques du Congo, en cette année du jubilé extraordinaire de la miséricorde, demandons au président de la République, de libérer tous les prisonniers politiques non régulièrement jugés », ont-ils lancé.

Les évêques du Congo ont, enfin, invité les journalistes à utiliser les médias à bon escient afin d’aider le peuple à s’informer, à se former et à connaître la vérité. A la force publique, ils ont rappelé sa mission première consistant à garantir l’ordre social et à assurer la sécurité des citoyens. S’adressant aux femmes et hommes de bonne volonté, ils leur ont rappelé l’exigence et l’impératif du dialogue dans la vie en société. Ces deux principes sont, pensent-ils, sans nul doute, un des gages de la paix véritable et durable dans un pays comme le Congo où le concept de « vivre- ensemble » est à la mode actuellement.

Rappelons que la messe de clôture de cette assemblée dite par le président de la CEC, Mgr Daniel Mizonzo, a été ponctuée par la remise de la lettre de créance du nouveau Nonce apostolique au Congo et au Gabon, Mgr Francesco Escalante Molina, à la conférence. Le Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba, était au début de la messe mais la publication de la déclaration des évêques est intervenue après son départ.