Justice : Moïse Moni Della refuse de comparaître

Mardi 4 Octobre 2016 - 17:08

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le président du parti Conservateur de la nature et démocrates, un parti de l’opposition membre de l’Alternance pour la République et du Rassemblement, arrêté lors des manifestations des 19 et 20 septembre, dit assumer son sort scellé à l’avance.

À l’ouverture du procès en flagrance ouvert à sa charge le 28 septembre 2016 par devant le tribunal de grande instance de la Gombe, l’opposant congolais, membre du Rassemblement et proche de Moise Katumbi Chapwe, Moïse Moni Della, a appris que le ministère public lui reproche d’être l’auteur intellectuel des pillages perpétrés les 19 septembre à Kinshasa, lors de la marche du Rassemblement de l’opposition ainsi que les manifestations qui s’en sont suivies, le 20. Pour se convaincre de ce qu’il qualifie d’acharnement politique contre sa personne, il a avoué à ses partisans et proches qu’il sait son sort déjà scellé.

Selon un des avocats de l’opposant interrogé par Top Congo FM, Moïse Moni Della soupçonne le pouvoir de s’acharner contre tout ce qui est estampillé Katumbi, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle. « Il est convaincu que le tribunal ne lui accordera jamais un procès équitable », a souligné ce juriste. Pour ce dernier, en effet, leur client est poursuivi pour des faits qu’il n’a pas commis, étant donné qu’il avait été enlevé le 19 septembre, avant même le début de la marche qui avait dégénéré.

Bien que la défense continue à jouer son rôle dans cette affaire, Moni Della projette d’ordonner à cette équipe de défense de ne pas le représenter à ce procès en son absence. Mais déjà les avocats ont émis des inquiétudes sur l’ordonnance sur laquelle le ministère public a fondé la flagrance, évoquant la caducité de cette loi prise en 1978 dans un contexte de dictature. À leur demande, le tribunal a suspendu l’audience en attendant le verdict de la Cour constitutionnelle saisie en interprétation.

Moïse Moni Della, note–t-on, a été arrêté le 19 septembre, alors qu’il participé à la marche organisée par l’opposition congolaise. La justice le prend comme auteur intellectuel des pillages occasionnés par cette activité. Citant les précédents pour ce genre de dossier devant les juridictions lushoises, notamment « la condamnation de Moise Katumbi dans un faux dossier de spoliation, ses ennuis avec la justice pour un autre montage lié à l’affaire des mercenaires présumés… et la condamnation de Huit Mulongo, l’ancien directeur de cabinet de l’ancien gouverneur du Katanga », Moïse Moni Della pense que cette action initiée contre lui n’a d’autres visés que de le mettre politiquement hors d’état de nuire. Selon ses proches, les questions qui lui ont été posées au début de son incarcération, notamment sur ses activités politiques dont les lettres ouvertes adressées au chef de l’État, confirme le caractère politique de ses ennuis.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Moïse Moni Della / Photo Adiac

Notification: 

Non