Développement : l’Union européenne met en place un nouveau plan d’investissement vers l’Afrique et les pays voisins

Mardi 27 Septembre 2016 - 13:53

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Le nouveau plan d’investissement externe de l’Union européenne (UE) pourrait mobiliser 88 milliards d’euros, si les Etats y participent. Sa création constituerait, pour l’Europe un tournant dans sa réponse à la crise économique.  

Le plan d’investissement externe de l’UE (PIEE)  est « une initiative novatrice pour encourager l’investissement en Afrique et dans les pays du voisinage de l’UE. Ces investissements contribueront à créer une croissance durable et des emplois inclusifs, particulièrement dans des secteurs socio-économiques comme l’énergie durable ou les infrastructures sociales. Ils soutiendront en outre les micros, petites et moyennes entreprises », a déclaré le commissaire pour la coopération internationale et le développement, Neven Mimica.  

Les 3 piliers du PIEE

Le PIEE est constitué de trois piliers complémentaires.

  • Le premier concerne l’accès aux finances. Il repose sur  un nouveau fonds européen pour le développement durable, qui combine des structures de placement existantes à une nouvelle garantie. Cette garantie est appelée à être transférée à des institutions de financement intermédiaires, qui soutiendront les bénéficiaires finaux, comme des entreprises, grâce à des prêts, des garanties ou des produits similaires ;
  • le deuxième pilier se concentre sur l’assistance technique au développement de projets aboutis et intéressants d’un point de vue financier ;
  • le troisième est constitué d’actions pour l’amélioration de l’environnement commercial général : la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la suppression des obstacles à l’investissement et les distorsions du marché.

Le PIEE bénéficiera au départ de 3,35 millions d’euros issus du budget européen et du Fonds européen de développement (FED) et financera des instruments innovants en vue d’épauler l’investissement privé, dans le but de mobiliser 44 milliards d’euros. Si les États membres et les autres partenaires suivent l’exemple de la Commission, le total mobilisé pourrait atteindre les 88 milliards d’euros.

L’objectif principal est la réduction, et à long terme l’éradication, de la pauvreté et la gestion des causes de l’immigration illégale, voire le renforcement d’un développement économique, social et environnemental durable et inclusif ou le soutien de la démocratie, de l’état de droit, de la bonne gouvernance, des droits de l’Homme et de l’égalité des genres.

Pour Neven Mimica,  le PIEE ne sera une réussite que s’il permet de mobiliser les investissements prévus et si ces investissements mènent à une croissance durable et à l’emploi dans les pays partenaires. Par exemple « s’il permet de faire de l’immigration un choix, et non une nécessité », a-t-il ajouté.

Le PIEE ambitionne de stimuler la croissance et de favoriser la stabilité dans les pays voisins et en Afrique. Bruxelles  aurait élaboré des solutions en faisant preuve d’innovation et de coopération entre le secteur public et le secteur privé, les institutions financières et la société civile. En Effet, le PIEE donne une ampleur nouvelle aux politiques d’aide au développement de l’UE. Elle associe le secteur privé et collabore avec ses partenaires en Afrique et des pays voisins de l’UE.

Il s’agit d’un nouveau chapitre de la politique européenne de développement qui vient de s’ouvrir. Il s’inscrit dans une stratégie globale visant à optimiser l’utilisation des fonds européens, dans l’UE comme à l’étranger. L’UE promet une action coordonnée et concertée, dans l’esprit de sa stratégie globale pour la politique étrangère et de sécurité. Par contre, le Conseil européen prévoit une chute de 10% du budget au développement. 

Noël Ndong

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